Premier/e En France, premier cas mondial d'une chèvre atteinte d'ESB Le ministère de l'agriculture français a annoncé, vendredi 28 janvier, cette première transmission à la chèvre constatée hors laboratoire. L'analyse a été effectuée en octobre 2004 sur un animal abattu en 2002. Bruxelles se veut rassurant, affirmant que les mesures de sécurité alimentaires garantissent "un haut degré de protection" pour le consommateur. La Commission européenne a annoncé, vendredi 28 janvier, que le cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) identifié chez une chèvre en France était le "premier au monde". "On savait que la transmission de l'ESB [à une chèvre] était possible car des tests en laboratoire l'avaient démontrée", a expliqué Philip Tod, porte-parole du commissaire à la santé et à la protection des consommateurs, Markos Kyprianou. "Mais c'est la première fois qu'on détecte un cas concret sur une chèvre" dans un troupeau, a précisé le porte-parole. Le ministère de l'agriculture français avait auparavant annoncé qu'un groupe de scientifiques désigné par la Commission européenne avait confirmé l'ESB chez une chèvre abattue en 2002. INTENSIFIER LES MESURES DE SÉCURITÉ La présence d'un agent infectieux présentant des similitudes avec l'agent de l'ESB, le nom savant de la maladie de la "vache folle", avait été détectée en octobre 2004 sur une chèvre abattue en 2002, dans le sud de la France. La Commission s'est cependant voulue rassurante sur les dangers éventuels pour le consommateur. "Bien qu'il s'agisse du premier cas de détection de l'ESB chez une chèvre à l'état naturel, des mesures de précaution destinées à protéger les consommateurs contre cette éventualité sont appliquées dans l'Union européenne depuis plusieurs années", a-t-elle indiqué dans un communiqué. "Je veux rassurer les consommateurs et leur dire que les mesures de sécurité existantes dans l'Union garantissent un très haut degré de protection", a déclaré le commissaire Kyprianou, cité dans le communiqué. Des tests ont d'ailleurs permis "de détecter les animaux suspects de manière à pouvoir les retirer de la chaîne alimentaire, comme cela a été fait pour la chèvre concernée et le reste du troupeau", ajoute le commissaire. Bruxelles propose toutefois de les "intensifier [...] pour déterminer s'il s'agit d'un incident isolé" ou non, selon le communiqué. Rappelant que l'alimentation des ruminants au moyen de farines de viande et d'os était généralement considérée comme le vecteur de transmission de l'ESB, la Commission a souligné que "l'interdiction de nourrir l'ensemble des ruminants avec des farines animales [avait] été étendue à tous les animaux d'élevage" en janvier 2001. "Dans l'Union européenne, les caprins ne vivent généralement que quelques années, de sorte que la majorité des caprins recensés dans l'UE à ce jour sont nés après la mise en place de cette interdiction totale", a-t-elle ajouté.