Attentat En Espagne, l'anniversaire de la Constitution est marqué par une série d'explosions dues à l'ETA L'organisation indépendantiste armée basque ETA a fait exploser six engins de faible puissance et fait évacuer un aéroport dans le nord et le centre de l'Espagne mardi 6 décembre, jour anniversaire de la Constitution espagnole.Cinq explosions "d'engins de faible puissance" se sont produites sur des routes proches de Madrid et "ont à peine causé de dégâts matériels", selon le ministère de l'intérieur. Les bombes ont explosé peu après 15 heures sur deux autoroutes d'accès à Madrid et sur trois routes périphériques de la capitale. Un correspondant anonyme se réclamant de l'ETA avait téléphoné une heure avant au service régional d'assistance routière DYA pour annoncer que cinq bombes allaient exploser "sur des routes de la région de Madrid entre 15 heures et 15 heures 15", a-t-on appris auprès de ce service. L'organisation armée basque a en outre fait exploser une bombe vers 3 heures du matin devant une poste en Navarre (nord), causant de faibles dégâts. Quelque 200 personnes ont par ailleurs été évacuées de l'aéroport de Santander (Cantabrie, nord), en raison d'une alerte d'un correspondant se réclamant de l'ETA et annonçant une attaque à la grenade entre 12 heures et 14 heures. SEPT ATTENTATS LORS DE LA FÊTE DE 2004 "Les forces de sécurité continuent de ratisser la zone de l'aéroport de Santander après avoir reçu un avertissement sur la présence de plusieurs lance-grenades", a indiqué le ministère de l'intérieur en milieu d'après-midi. Le terminal a cependant rouvert au trafic. L'ETA est coutumière de telles attaques contre des aéroports régionaux. La dernière en date remontait au 12 octobre, également jour de fête nationale, lorsque l'organisation indépendantiste armée basque avait annoncé des tirs au lance-grenades contre l'aéroport de Saragosse (nord). La garde civile n'avait découvert les lance-grenades que douze jours plus tard. Le 10 juin 2005, l'ETA avait tiré au lance-grenade sur l'aéroport de Saragosse, sans faire de victime. En juillet 2003, une voiture avait explosé sur le parking de l'aéroport de Santander, sans faire de victime. Lors de la fête nationale en 2004, l'ETA avait déjà marqué la journée par une série de sept attentats simultanés à travers le territoire, faisant cinq blessés légers. Au total, l'organisation avait posé 13 bombes au cours du "pont de la Constitution" qui avait duré cinq jours en 2004. En 2005, le pont de ce 27e anniversaire de la Constitution dure virtuellement toute la semaine, en raison d'une deuxième fête nationale jeudi, celle-là d'origine religieuse. Ces attentats "sont une nouvelle manifestation d'une violence insensée qui confirme qu'il faut continuer à lutter contre l'ETA avec toute la force d'un Etat de droit démocratique", a estimé le ministre de l'intérieur José Antonio Alonso. Sur fond de rumeurs de cessez-le-feu de l'ETA, le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a "renouvelé son espoir prudent d'une fin de la violence, en ce jour symbolique de la Constitution".