Mort d'Elisabeth de Miribel

Mort Elisabeth de Miribel, ancienne diplomate et proche collaboratrice du général de Gaulle à Londres, est morte mardi 29 mars à Paris. Elle était âgée de 89 ans. Née le 19 août 1915 à Commercy (Meuse), arrière-petite-fille du maréchal de Mac-Mahon et fille du comte Guy de Miribel, officier puis publicitaire, Elisabeth de Miribel rallie le chef de la France libre dès 1940 : c'est elle qui dactylographie le texte de l'Appel du 18 juin 1940. Elle est ensuite chef du service d'information de la France libre à Ottawa (1940-1943), avant de revenir au côté du général de Gaulle à Alger. Chargée du service de presse du général de Gaulle à la présidence du gouvernement provisoire en novembre 1944, elle est intégrée l'année suivante dans les cadres du ministère des affaires étrangères. Elisabeth de Miribel abandonne la carrière diplomatique en 1949 pour devenir religieuse au carmel, mais renonce à sa vocation cinq ans plus tard, pour raisons de santé. Elle entre alors au cabinet de Pierre Mendès France (1954-1955), puis est en poste à Berne (1955-1957), à Rabat (1957-1961), à Santiago (1966-1971), à Innsbruck (1971-1977), puis à Florence (1977-1980). Elisabeth de Miribel a notamment publié un livre de souvenirs, La liberté souffre violence (Plon, 1981), et Comme l'or purifié par le feu, Edith Stein 1891-1942 (Seuil, 1954 ; réédition Plon, 1984), consacré à la vie de cette carmélite allemande.