Annonce Edith Cresson renvoyée devant la CEJLa Commission européenne a décidé de renvoyer l'ancienne commissaire française devant la Cour européenne de justice sur la base de soupçons de "favoritisme" et "négligence" dans la gestion de son cabinet entre 1995 et 1999.La décision a été prise par l'exécutif européen lundi en fin après-midi : Edith Cresson va être traduite devant la cour européenne de justice (CEJ). La Commission souhaite que la Cour détermine si l'ex-commissaire européen a manqué à ses obligations de membre de la Commission dans la gestion de son cabinet entre 1995 et 1999. Les infractions éventuelles sur lesquelles les magistrats basés à Luxembourg devront se prononcer concernent des faits de "favoritisme et de négligence caractérisée".C'est la première fois qu'un membre ou ex-membre du collège exécutif de l'Union européenne fait l'objet d'un tel renvoi devant la CEJ. En cas de condamnation, Edith Cresson encourt la suppression totale ou partielle de sa retraite de commissaire européen. Cette décision de la Commission prend le contrepied de celle rendue au début du mois par la justice belge, qui avait prononcé un non-lieu au bénéfice de Mme Cresson et de six de ses anciens collaborateurs.Ancien Premier ministre (1991-92) du président François Mitterrand, Edith Cresson fait l'objet depuis cinq ans d'une procédure disciplinaire devant la Commission pour manquement à ses obligations dans l'exercice de ses fonctions de commissaire européenne à l'Education et la Recherche entre 1994 et 1999. L'affaire est centrée sur les conditions d'embauche à l'époque à Bruxelles d'un de ses proches, le dentiste René Berthelot. Elle avait contribué, avec d'autres, à la démission collective début 1999 de la Commission dirigée par le Luxembourgeois Jacques Santer.
