Début du "Mail Art"
Début Début du Mail Art - - - Né dans les années 60 aux Etats-Unis, là «où tout était possible, alors», le mail-art fonctionne selon le principe surréaliste des «cadavres exquis». Un premier artiste compose sur un quart de feuille ou de toile. Il envoie une oeuvre inachevée à un deuxième artiste, qui complète ou répond. Ainsi de suite, jusqu'à retour à l'envoyeur initial. «Il faut rajouter, jouer avec les timbres, les cachets de la poste, les messages», explique Michel Hosszu, sérigraphiste. «C'est comme cela que l'oeuvre finit par vivre». Picasso, Léger, Braque, Matisse, Miro, Mallarmé ou Eluard s'y sont essayé en leur temps. Aujourd'hui au Select, on pourra voir, savamment mélangés, les échappées de Klasen, des bonhommes blanc de Jérôme Ménager, l'alphabet politique de Villeglé ou les coups de tampon de Ben («Happy new art!»).Les 40 tableaux ont en principe pour thème «à demain» -ce qui ne saute pas aux yeux. Ils font 30cm sur 30cm, taille maximum selon les critères de la Poste. «La plupart du temps, les facteurs jouent le jeu, amusés par quelque chose qui sort de l'ordinaire. Mais quatre courriers ont tout de même été perdus», raconte Christian Balmier, qui a envoyé un jour- avec succès-, une composition «au capitaine Haddock, château de Moulinsart».