Annonce Dominique de Villepin défend un gouvernement "d'intérêt général" sur TF1Je n'ai aucune ambition présidentielle puisque je suis tout à la mission qui m'a été confiée", a insisté Dominique de Villepin, invité du journal de 20 heures de TF1, jeudi 1er septembre. Il a dit conduire "la mission d'un chef de gouvernement qui entend bien se consacrer entièrement à sa tâche et qui a pu méditer pendant de nombreuses années sur le destin de ceux qui à un moment donné se sont trompés de chemin alors même qu'ils étaient à Matignon". Une allusion aux premiers ministres qui, comme Lionel Jospin ou Edouard Balladur, ont échoué en se lançant dans une campagne présidentielle. Le gouvernement, a-t-il souligné, "est un gouvernement de mission, d'intérêt général et toute mon énergie est tendue vers des résultats au service de la France".En cette rentrée difficile sur le plan économique et social, Dominique de Villepin a précisé avoir deux réponses à apporter aux doutes des Français : "Agir, ne pas se résigner (...) et se rassembler"." Les Français sont las des divisions, des querelles, des éternelles mêmes critiques. Il faut déplacer les lignes, se soucier du résultat et nous avons vingt mois pour offrir aux Français des vrais résultats qui vont conforter notre démocratie à la veille des grandes élections", a-t-il insisté."AUCUNE RIVALITÉ" AVEC M. SARKOZY"Croyez bien que je ne sors pas du rôle qui est le mien. Je suis chef d'un gouvernement rassemblé, j'agis dans les vingt mois qui sont ceux de l'action gouvernementale, et j'entends bien, le jour où je quitterai Matignon, avoir contribué à la remise en ordre, la remise d'aplomb, la remise en marche de ce pays", a-t-il poursuivi. Il s'est dit aussi "soucieux d'avancer avec l'expérience du président de la République, avec le choix très fort qu'il a fait pour le pays".M. de Villepin a par ailleurs démenti toute course médiatique avec M. Sarkozy, alors que les deux hommes vont enchaîner les prises de parole et interviews de rentrée, jusqu'à dimanche, notamment lors de l'université d'été des jeunes de l'UMP à La Baule, ce week-end. Il a ainsi réaffirmé qu'à ses yeux il n'y avait "aucune rivalité" mais "une très grande complémentarité" entre lui et son ministre de l'intérieur. "Si nous nous enfermons dans des querelles stériles, nous n'avancerons pas", a-t-il martelé. "SE RETROUSSER LES MANCHES" Le premier ministre a donc aussi nié avoir tenu sa conférence de presse de rentrée jeudi pour mieux court-circuiter les annonces que doit faire le président de l'UMP le 7 septembre sur la fiscalité. "Je n'ai jamais avancé (la date), je n'ai pas tenu la conférence de presse des cent jours, j'ai tenu la conférence de presse mensuelle que je tiens chaque mois parce que je veux imposer à la vie politique un calendrier", a-t-il indiqué. Il a aussi souligné que le ministre de l'intérieur avait fait "le choix courageux d'entrer dans le gouvernement à un moment difficile". Parallèlement, en tant que président de l'UMP, Nicolas Sarkozy a "un rôle d'aiguillon, de proposition". "Cela donne des propositions fortes pour la France, une volonté d'action pour la France, nous n'avons qu'une ambition, servir les Français", a-t-il conclu. Le premier ministre a aussi réaffirmé que la croissance française serait "entre 1,5 et 2 %" en 2005. "Il y a de la croissance (...). Ce que nous voulons, c'est qu'elle crée le plus d'emplois possibles et la fortifier", a-t-il précisé. "Quand nous relançons l'investissement public, quand nous mettons dix milliards d'euros pour relancer les travaux d'infrastructures à la fois ferroviaires et routières, nous dynamisons cette croissance", a-t-il donné en exemple. "N'attendons pas que la croissance vienne toute seule. Nous le savons, il faut se retrousser les manches", a-t-il ajouté.Alors que Les Etats-Unis sont durement frappés par le cyclone Katrina, Domininique de Villepin a enfin annoncé que la France était "prête à apporter son concours". "Nous disposons de moyens de sécurité civile qui sont basés dans les Antilles", a-t-il précisé.
