Attaque Dix-neuf miliciens chiites et neuf autres Irakiens ont été tués dimanche dans divers accrochages avec les militaires américains à Bagdad. Le sabotage d'un oléoduc dans le sud a contraint l'Irak à suspendre ses exportations de brut. La journée de dimanche aura été marquée par un regain de violence en Irak. "Il y a eu à peu près quatre accrochages à Bagdad aujourd'hui", entre GI's et miliciens du chef chiite radical Moqtada Sadr, a déclaré à la presse le général américain Mark Kimmitt, chef adjoint des opérations militaires en Irak. "Au total, 19 ennemis" ont été tués au cours de ces affrontements, qui ont aussi coûté la vie à "trois policiers et six civils irakiens", a-t-il ajouté, à propos de cette journée sanglante dans la capitale qui a aussi été endeuillée par un attentat à la bombe sur un marché populaire de l'ouest de la ville.Quatre civils irakiens, dont un enfant et un adolescent, sont morts, ainsi qu'un ouvrier égyptien et deux policiers dans l'explosion de la bombe sur le marché Baya. Huit autres personnes ont été blessées dans l'attentat perpétré à une heure de grande affluence, à propos duquel la police a dit n'avoir aucune piste.Accrochages avec miliciens chiitesLes accrochages entre militaires américains et miliciens se sont concentrés à Sadr City, bastion de Moqtada Sadr dans l'est de la capitale. Ils ont éclaté au lendemain de l'arrestation d'un adjoint du chef chiite. Dans un communiqué, le bureau de Moqtada Sadr à Bagdad a averti, sans donner de bilan, que la patience des partisans du chef chiite n'était pas sans limite et qu'ils pourraient lancer des "attaques contre les positions américaines avec tous les moyens disponibles".Selon un porte-parole militaire américain, les GI's ont arrêté samedi soir six partisans du chef chiite, dont deux "acteurs de premier plan". "Nous les avons pris par surprise et personne n'a été blessé", a-t-il assuré. Mais un responsable du mouvement Sadr a assuré que seuls Sayed Amer al-Hussein, responsable du mouvement Sadr pour Sadr City, et quatre autres personnes avaient été arrêtés.Moqtada Sadr, recherché "mort ou vif" par la coalition, est retranché dans la ville sainte de Najaf. Quatre Irakiens ont été tués et 12 autres, dont quatre enfants, ont été blessés dans de nouveaux combats dimanche à Koufa entre des soldats américains et des miliciens de Sadr, selon des sources hospitalières.Les miliciens se sont également accrochés avec des soldats de la coalition à Kerbala, autre ville sainte chiite à 110 km au sud de Bagdad. Aucun bilan de victimes éventuelles n'a été annoncé.Oléoduc en feu dans le sud, suspension des exportationsColonnes de flammes et fumées noires … Un oléoduc alimentant le terminal de Khor Al-Amaya, situé à une quarantaine de km de Bassorah, dans le sud de l'Irak, est en feu depuis samedi. La conduite a été sabotée ont indiqué les forces américaines. "La situation n'est pas bonne", avait indiqué un peu plus tôt le président de la Compagnie pétrolière du sud, Djabar al-Leaby, refusant toutefois de chiffrer les pertes provoquées par ce sabotage. Néanmoins, ce sabotage a contraint l'Irak à susspendre ses exportations de brut. Le Sud irakien représente quelque 85% des exportations irakiennes estimées à 1,9 million de barils par jour. Les inquiétudes sur la sécurité des installations pétrolières au Moyen-Orient pèsent sur les cours du pétrole, qui frôlent les 40 dollars le baril sur les marchés mondiaux ( cf papier Hausse record du prix du brut).
