Anniversaire Dix ans après, les zones d'ombre de l'attentat du RER B ix ans déjà. Les sirènes, la panique, la mort et les blessés sous terre, à la station du RER Saint-Michel à Paris. Il est 17 h 30 environ quand, dans la rame d'un train, explose une bonbonne de gaz bourrée d'explosifs et de métal. Un hôpital de fortune est dressé sur la place Saint-Michel. Avec 8 morts et 117 blessés, ce 25 juillet 1995, c'est le premier et le plus meurtrier des attentats en France attribué aux islamistes du Groupe islamique armé (GIA), avant, la même année, ceux des stations Maison-Blanche et Musée-d'Orsay.Pour ces trois attentats, Boualem Bensaïd et Smaïn Aït Belkacem ont été condamnés à la perpétuité, en octobre 2002 et novembre 2003, sans dissiper cependant de nombreuses zones d'ombre et de mystère. Notamment sur l'identité des commanditaires de ces bombes qui, au total, en 1995, ont tué 10 personnes et en ont blessé 250. Des éclaircissements viendront peut-être avec l'extradition de Rachid Ramda, réclamée par la France à l'Angleterre depuis dix ans et que Londres vient d'accorder. Ramda est considéré par les juges antiterroristes comme le financier de ces attentats. Ils ont établi qu'il avait des liens étroits avec Bensaïd, qui lui téléphonait avant et après chaque explosion et à qui il envoyait des fonds.
