Annonce DISTRIBUTION La Grande Récré se rapproche de JouetLand, Star Jouet et Bébé Land Fusion chez les vendeurs de jouets Un petit vent de fusion gagne l'univers de la distribution spécialisée de jouets en France. Le groupe familial La Grande Récré, coprésidé par Jean-Michel Grunberg et Daniel Velasco, et Cedij, présidé par Patrice Touchard, vont annoncer ce matin le rapprochement de leurs enseignes respectives (La Grande Récré, JouetLand, Star Jouet et Bébé Land) au sein d'une structure commune. But de l'opération : constituer un acteur majeur du jouet en France. La nouvelle entité, baptisée Ludendo Groupe, totalisera un chiffre d'affaires de plus de 330 millions d'euros en 2005 pour 250 magasins dont une centaine d'affiliés. Cedij et La Grande Récré attendent beaucoup de ce rapprochement qui leur permettra de dégager des synergies. Il est notamment question d'une centrale d'achats commune. En revanche, les quatre enseignes devraient demeurer. Les modalités exactes de l'opération ne sont pas encore connues, mais, selon nos informations, le rapprochement se ferait sous forme de rachat d'actions et d'échange de titres. La Grande Récré (900 salariés, 119 succursales et 1 franchise) était jusqu'alors détenue à 75% par les familles Grunberg et Velasco, les 25% du capital restants étant aux mains de financiers tels que Siparex, EPF Partners ou Esfin. Le nouveau groupe conservera un double positionnement : il comptera aussi bien des succursales que des entreprises affiliées. Il sera présidé par Jean-Michel Grunberg, la direction générale étant confiée à Bernard Perreau, tandis que Daniel Velasco assurera la présidence à l'international. Patrice Touchard, quant à lui, intégrera le comité stratégique après avoir préalablement assuré le rapprochement des enseignes JouetLand (35 magasins), Star Jouet (45 magasins) et Bébé Land (20 magasins) avec La Grande Récré. Après ce rapprochement, Ludendo Groupe détiendra une part de marché proche de 12% sur le segment du jeu et du jouet, le faisant entrer dans le trio de tête du marché du jouet français. Mais il sera également présent dans les jeux vidéo, les loisirs éducatifs et créatifs, les livres pour enfants et la puériculture. Une présence large qui pourrait s'avérer utile sur un marché du jeu qui sort d'une année 2004 morose. Les ventes auraient reculé de 2% l'an dernier en France. Il s'agit de la première baisse depuis huit ans. «Notre ambition, expliquent les nouveaux dirigeants du groupe, est de devenir le spécialiste de chacun de nos métiers.» Sous le nom de code «projet horizon 2010», la feuille de route de Jean-Michel Grunberg est ambitieuse. Elle prévoit notamment, d'ici à cinq ans, de tripler le chiffre d'affaires de Ludendo Groupe à 1 milliard d'euros et de doubler la taille du réseau (480 magasins, dont 80 à l'international). Le développement de la nouvelle structure hors des frontières de l'Hexagone passera principalement par l'Europe. «Nous avons également la volonté de fédérer d'autres enseignes complémentaires à celles existantes (NDLR : comme Joupi ou King Jouet) en France ou à l'international», indique un porte-parole du groupe.