Disparition Disparition à Bagdad du correspondant du «Guardian» Le quotidien britannique évoque l'enlèvement de Rory Caroll comme une possibilité. par A.T. «Pas d'interviews pour le moment, nous nous consacrons à le retrouver.» «The Guardian», l'un des grands quotidiens britanniques, de centre-gauche, a annoncé mercredi que son correspondant à Bagdad, Rory Caroll, avait disparu dans la matinée, probablement enlevé (lire l'article du «Guardian]). Le journal affiche volontairement une attitude très discrète sur les circonstances de cette disparition-enlèvement. Un communiqué précise seulement qu'il «pourrait avoir été enlevé par un groupe d'hommes armés». Agé de 33 ans, Rory Caroll est irlandais et a démarré sa carrière au sein de l'«Irish News», à Belfast. Puis il a occupé les fonctions de correspondant à Rome et en Afrique du Sud. Il était à Bagdad depuis neuf mois. Mercredi matin, il signait une pleine page sur le procès de Saddam Hussein. Et le «Guardian» annonçait une couverture audio de l'audience sur son site Internet, qui devait être effectuée par Rory Caroll depuis le tribunal. Voici environ un mois, Rory Carroll écrivait un article sur les dangers d'être journaliste en Irak, non seulement à cause du risque d'enlèvement mais également du fait des dérives de l'armée américaine. Et rappelait que plus de journalistes ont été tués durant les deux années de conflit irakien que pendant la guerre du Vietnam. Il est décrit comme un journaliste «expérimenté», qualité de peu d'usage face à un groupe armé. Au moins était-il un reporter averti des risques encourus quotidiennement.