Annonce Directive Bolkestein : compromis au Parlement européen, mobilisation dans la rue Le Parlement européen a fait un grand pas vers l'adoption de la directive Bolkestein après que les deux principaux groupes du Parlement européen ont réussi à aplanir, mardi 14 février, l'essentiel des leurs différends sur ce texte. A l'issue d'une réunion de groupe mardi soir, le chef du Parti populaire européen (PPE, droite), Hans-Gert Poettering, a appelé ses troupes à "accepter le compromis" conclu avec le Parti socialiste européen (PSE). Et une "grande majorité du PSE", dont les élus se réunissaient aussi mardi soir, est également prête à voter cette version modifiée du compromis, a indiqué un porte-parole du groupe. Les élus conservateurs des nouveaux Etats membres étaient parmi les plus réticents à accepter le compromis conclu la semaine dernière par les équipes de négociation du PPE et du PSE, jugeant celui-ci trop protectionniste, notamment à cause des restrictions d'accès au marché toujours possibles au nom de la politique sociale et de la protection des consommateurs. Selon des sources des deux groupes, ces deux mentions ont été retirées avec l'accord des socialistes – qui estiment avoir suffisamment de garanties en matière de protection des consommateurs et de politique sociale. Le compromis ne fait toutefois pas l'unanimité. Malgré tous leurs efforts, socialistes et conservateurs ne sont pas parvenus à se mettre complètement d'accord sur le champ d'application de la directive. Les socialistes demandent notamment qu'elle ne couvre pas les services d'intérêt économique général (services publics qui peuvent être assurés par le privé, comme la distribution d'eau). La droite refuse leur exclusion. L'eurodéputé français Jacques Toubon (UMP, droite) s'attend à des votes dissidents dans les deux camps jeudi. La Commission européenne a annoncé mardi être prête à modifier rapidement la directive, si les amendements de compromis sont adoptés "à une large majorité".