Annonce Diffuser des "photos volées" sur le Net est un délit La Chambre des représentants a adopté mardi une loi interdisant la diffusion sur internet de photos volées de "moments privés". Un délit désormais passible d'amendes et d'un an de prison. La Chambre des représentants américains, inquiète des abus liés à la diffusion sur internet de "photos volées", a adopté une loi qui fait de la production clandestine et de la diffusion d'images de "moments privés" un délit passible d'amendes et d'un an de prison. Cette loi a été suscitée par l'affaire Stéphanie Fuller, une jeune femme de 29 ans, dont le propriétaire du logement avait dissimulé une caméra miniature au dessus de son lit pour l'espionner. Mais l'apparition des téléphones cellulaires équipés d'appareils photos ou caméras vidéos intégrés a suscité de nouvelles inquiétudes en raison de leur utilisation possible dans des salles de repos publics, bains publics ou autres lieux où les gens sont en droit d'attendre un minimum d'intimité. De telles photos circulent abondamment sur le Net. "Le voyeurisme vidéo est quelque chose qu'on a beaucoup vu ces derniers temps, en raison notamment de l'utilisation indue de téléphones-caméras portables qui sont devenus très populaires", a déclaré le représentant républicain Michael Oxley. "Pour la victime, c'est embarrassant et dégradant d'être photographiée dans une situation compromettante. C'est une invasion de l'intimité privée", a-t-il estimé. La loi, adoptée mardi, crée donc un crime de voyeurisme vidéo dans les propriétés fédérales tels que les parcs nationaux et les bâtiments publics. Elle doit servir de modèle aux Etats qui n'ont pas encore légiféré sur le sujet, ou veulent renforcer leurs propres lois, selon des sources du Congrès.