Annonce Devenu cyclone de niveau 3, Rita menace la Floride et le TexasPlus de trois semaines après Katrina, le cyclone Rita se renforçait, mercredi 21 septembre, dans le golfe du Mexique, et menace le Texas et la Louisiane, obligeant La Nouvelle-Orléans à débuter une nouvelle évacuation. En revanche, il a épargné Cuba, où plus de 230 000 personnes avaient été évacuées. C'est en traversant le sud de la Floride que Rita s'est renforcé, jusqu'à devenir mercredi un cyclone de catégorie 3 sur l'échelle Saffir-Simpson, qui en compte 5. Les vents qui l'accompagnent atteignent déjà 160 km/h. Rita pourrait même atteindre prochainement la catégorie 4 – le niveau atteint par Katrina à son plus haut. NOUVELLES ÉVACUATIONS L'état d'urgence a été déclaré mardi en Floride, où les autorités avaient ordonné l'évacuation des Keys – un chapelet d'îles reliées par des ponts au sud de l'Etat –, et dans l'ouest de la Louisiane. Le comté de Galveston, sur la côte du Texas, compte décréter mercredi un ordre d'évacuation obligatoire avant l'arrivée de Rita, portant le matin sur les maisons de retraite et le soir sur l'ensemble de la population.Ray Nagin, le maire de La Nouvelle-Orléans, a indiqué que le cyclone pourrait s'abattre sur la ville "au plus tôt jeudi ou au plus tard samedi". Il a suspendu, lundi, le retour des habitants de la ville et appelé ses occupants à se préparer de nouveau à partir – 30 000 personnes, surtout des secouristes et des forces de sécurité, seraient concernées. L'évacuation forcée pourrait même débuter mercredi, a prévenu le maire. En prévision, quelque 500 autocars ont été positionnés aux alentours, et l'armée a assuré disposer des capacités nécessaires au transport de tous. CRAINTE D'INONDATIONSLes autorités s'inquiètent de pluies torrentielles qui pourraient accompagner le cyclone et provoquer de nouvelles inondations dans la ville."Nos digues sont encore fragiles. Nos stations de pompage ne fonctionnent pas encore à pleine capacité. Si nous avons plus de 228 millimètres de pluie, nous aurons 1 m à 1,20 m d'eau dans la ville", a expliqué M. Nagin.Le président Bush, qui s'est rendu mardi pour la cinquième fois dans les régions dévastées par Katrina, n'a pas caché son inquiétude sur les risques posés par Rita. "Il y a une profonde inquiétude que cette tempête provoque davantage d'inondations à La Nouvelle-Orléans", a-t-il dit.Les cours du pétrole ont repassé, mercredi, la barre des 67 dollars le baril, les craintes liées à l'ouragan ayant eu raison du soulagement provoqué par la décision de l'OPEP de mettre toutes ses capacités excédentaires de production à la disposition du marché. Les analystes craignent qu'une catastrophe similaire à Katrina n'aggrave encore les dégâts sur les infrastructures pétrolières du golfe du Mexique, en particulier dans les raffineries. 29 % des capacités de production de brut des Etats-Unis se concentrent sur les côtes de ce golfe, mais ces capacités ont été diminuées de plus de moitié après le passage de Katrina.
