Annonce Deux nouvelles arrestations effectuées dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Londres la police britannique a été placée en état d'alerte, lundi 1er août, pour prévenir de nouveaux actes terroristes, alors que se poursuivait la traque des complices ou cerveaux des attentats de juillet. Deux hommes ont été arrêtés lundi après des perquisitions effectuées par la police à trois adresses dans le sud de Londres, en relation avec les attentats manqués du 21 juillet. Hamdi Issac, alias Osman Hussain, espère échapper à l'extradition L'homme qui a avoué avoir participé aux attentats manqués du 21 juillet à Londres pourrait échapper à une extradition vers la Grande-Bretagne du fait des poursuites judiciaires dont il fait l'objet à Rome, a déclaré, lundi 1er août, son avocate italienne. Elle a précisé qu'elle ignorait si cette tactique se révélerait payante avec l'entrée en vigueur du mandat d'arrêt européen, qui vise à faciliter l'extradition de suspects à l'intérieur de l'espace communautaire. Une Italienne a péri dans les attentats du 7 juillet, ce qui justifierait la tenue d'un procès contre Issac en Italie, si le parquet peut prouver qu'il était lié à la première vague d'attentats. Mais il nie tout lien avec un réseau radical ainsi qu'avec les auteurs des attentats du 7 juillet. [-] fermer Ces perquisitions et arrestations sont "en relation avec nos investigations en cours sur les événements du 21 juillet dans le réseau de transport de Londres", a déclaré une porte-parole de la police. Elle a ajouté que ces personnes, dont l'identité n'a pas été révélée, avaient été interpellées au cours de perquisitions dans les quartiers voisins de Clapham et de Stockwell, où la police a tué par erreur, le 22 juillet, un jeune Brésilien qu'elle avait pris pour un kamikaze. Ces personnes sont soupçonnées d'avoir commandité, préparé ou encouragé des actes de terrorisme, a dit la porte-parole, "elles sont détenues dans un commissariat de police du centre de Londres". TROISIÈME CELLULE TERRORISTE Après l'arrestation, la semaine dernière, des quatre poseurs de bombe présumés du 21 juillet, Scotland Yard estime que d'autres personnes sont impliquées dans les attentats, mais se refuse toutefois à évoquer l'existence d'une troisième cellule de terroristes. Cette thèse a été avancée par le quotidien The Times dans son édition de lundi : selon des sources au sein des services de renseignement, une troisième cellule serait formée de Britanniques d'origine pakistanaise, comme les auteurs des attentats du 7 juillet, qui ont fait 56 morts et 700 blessés. "Nous ne pouvons garantir qu'il n'y aura pas de troisième attaque, mais nous n'avons jamais parlé d'une troisième cellule", a déclaré lundi une porte-parole de Scotland Yard. Des milliers d'agents étaient à nouveau déployés lundi dans le métro et les gares de Londres. "C'est la poursuite de la politique de présence [policière] que nous avons engagée le 7 juillet", a déclaré un porte-parole de la British Transport Police, en précisant toutefois que cette présence n'est pas aussi importante que jeudi dernier. Auparavant, Scotland Yard avait indiqué qu'elle interrogeait dix-huit personnes, dont trois auteurs présumés des attentats du 21 juillet : Mokhtar Saïd Ibrahim (alias Mokhtar Mohammed Saïd), et Ramzi Mohammed, arrêtés vendredi dans l'ouest de Londres, ainsi que Yacine Hassan Omar, interpellé mercredi à Birmingham (Centre). Le Daily Telegraph, dans son édition de lundi, a affirmé qu'Hamdi Issac, alias Osman Hussain, soupçonné d'avoir voulu faire exploser un engin à la station de métro Shepherd's Bush le 21 juillet, et Mokhtar Saïd Ibrahim, l'auteur de l'attentat manqué contre un bus le même jour, ont eu des liens avec l'Arabie saoudite. En effet, Hamdi Issac aurait appelé un numéro de téléphone en Arabie saoudite peu avant son arrestation, tandis que des proches de Mokhtar Saïd Ibrahim ont déclaré que ce dernier s'était rendu dans le royaume saoudien en 2003 pour un "stage d'entraînement" de deux à trois mois. Hamdi Issac est désormais officiellement poursuivi en Italie pour "terrorisme international" – un délit créé dans le code pénal italien après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis – et détention de faux documents. Cette procédure, engagée lundi, pourrait retarder, voire empêcher, son extradition vers le Royaume-Uni. Le ministère de l'intérieur britannique espère cependant obtenir son extradition d'ici 90 jours grâce au régime du mandat d'arrêt européen. La Zambie a annoncé dimanche l'extradition prochaine vers la Grande-Bretagne d'Haroon Aswat, un Britannique d'origine indienne au passé djihadiste, qui serait, selon les médias britanniques et américains, le "cerveau" des tentatives d'attentats du 7 juillet.