Changement Deux barres HLM totalisant près d'un demi-millier de logements ont été dynamitées dimanche dans un quartier de Meaux. Environs 200 familles ont été relogées. L'image est toujours aussi impressionnante. Deux barres de 471 logements du quartier de la Pierre Collinet à Meaux, en Seine-et-Marne, ont été démolies simultanément dimanche vers 13 heures. Hauts de 15 étages, les immeubles Acacia et Bleuet se sont affaissés en quelques secondes après la mise à feu des 340 kilos d'explosifs fixés sur chacun d'eux, sous les yeux de centaines de curieux. Par mesure de sécurité, 2.200 personnes résidant dans un périmètre de 200 mètres avaient quitté dimanche matin leur domicile pour être accueillies dans cinq lieux différents à proximité de chez elles. Catherine Vautrin, secrétaire d'Etat à l'Intégration en charge de la politique de la Ville, a assisté à la démolition au côté de Jean-François Copé (UMP), ministre délégué à l'Intérieur et premier adjoint au maire de Meaux. 5.446 portes, 2.307 fenêtres… Pour éviter la propagation des poussières consécutive à la chute des tours, un système inédit en France, baptisé "rideau d'eau", avait été mis en oeuvre mais n'a que partiellement fonctionné en raison de la "rupture d'une ligne électrique" probablement causée "par un impact de débris", selon le chef de projet de CEBTP Démolition, Yann de Lastelle. Avant leur implosion, les bâtiments avaient été totalement désossés, conformément à la loi qui oblige à trier les matériaux. Une récupération donnant lieu à un véritable inventaire à la Prévert : 5.446 portes, 2.307 fenêtres, 1.224 volets, 11.224 mètres carrés de sols plastiques et 444 baignoires ont ainsi été retirés. Les 199 familles qui habitaient encore dans ces barres construites au début des années 60 ont été relogées. Le coût de la destruction, à laquelle participaient l'Etat, la région et la ville, s'élève à 5,1 millions d'euros. Des petits immeubles et des maisons remplaceront d'ici 2011 les bâtiments détruits.
