Condamnation Des peines de trois mois à un an ferme pour les émeutiers de PerpignanLe tribunal de Perpignan jugeait en comparution immédiate, mardi 31 mai au soir, 11 personnes accusées de violences lors des émeutes de jeudi et dimanche entre les communautés gitane et maghrébine, après l'assassinat d'un Franco-Marocain de 43 ans, Mohamed Bey-Bachir. Les quatre premiers prévenus jugés ont été condamnés à des peines allant de trois mois à un an d'emprisonnement ferme, a annoncé le procureur de la République Jean-Pierre Dreno lors d'une conférence de presse. Il a précisé que la peine d'un an, conforme aux réquisitions du parquet, avait été prononcée à l'égard d'un jeune trouvé jeudi en possession d'un engin incendiaire. Cette nuit-là, une voiture avait été incendiée.Les trois autres personnes jugées pour dégradations diverses (mobilier urbain ou automobiles) commises lors des échauffourées de dimanche ont chacune été condamnées à six mois d'emprisonnement dont trois mois avec sursis.L'audience se poursuivait en début de soirée et devait examiner les cas de sept autres personnes, dont une arrêtée dimanche soir en possession d'un fusil à pompe, de bidons sentant l'essence et de cutters. "CALME RELATIF"Parmi les 24 personnes placées en garde à vue lundi pour les faits de dimanche, 10 ont été relâchées. Quatre hommes ont été jugés dès lundi. Ils avaient été surpris en train de transporter, à la demande d'aide d'une femme qu'ils ne connaissaient pas, des produits d'entretien extraits d'une vitrine cassée. Ils ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis. Un mineur a été mis en examen pour tentative d'incendie dans la nuit de lundi à mardi, et renvoyé devant un juge des mineurs. Deux adultes sont encore en garde à vue pour des faits similaires. Henri Castets, directeur départemental de la sécurité publique, a qualifié de "calme" la nuit de lundi à mardi, indiquant que le dispositif mis en place avait un volet "dynamique" avec l'aide des brigades anticriminalité (BAC), renforcées d'unités venues des villes voisines. L'autre volet "de sécurisation", à l'aide des CRS et des gendarmes mobiles, a permis de quadriller et contrôler les secteurs névralgiques de la ville. "Ce calme relatif nous a permis de renouer le contact avec les communautés gitane et maghrébine, pour rassurer les premiers et expliquer de nouveau qu'on ne peut à la fois demander justice et tout casser", a expliqué le commissaire. "Le dispositif sera maintenu cette nuit et les nuits prochaines, mais la vie normale doit reprendre", a-t-il conclu.
