Annonce Des ossements repêchés en Manche ont été identifiés comme étant ceux du docteur GodardL'action publique engagée il y a sept ans contre le docteur Yves Godard, disparu en septembre 1999 après avoir embarqué à bord d'un voilier en compagnie de ses deux filles, devrait "s'éteindre" dans les jours à venir.Fin septembre, un marin-pêcheur de Roscoff (Finistère) a ramené dans ses filets des os - un tibia et un fémur - du médecin recherché pour "homicide involontaire" depuis le 10 septembre 1999, après que des traces de sang appartenant à son épouse furent découvertes dans la maison familiale de Tilly-sur-Seulles (Calvados) et dans sa camionnette abandonnée à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).POINT FINAL À UNE ÉNIGME "Il n'y a que peu de doute sur le fait que nous sommes bien en présence d'un reste humain du docteur Godard", a déclaré, mardi 19 décembre, le procureur de la République de Saint-Malo, Jean-Luc Desport. Une analyse ADN pratiquée ces dernières semaines a permis d'identifier les ossements ; par précaution, une nouvelle expertise sera menée. Les enquêteurs vont également entreprendre des explorations en mer de Manche au large de Roscoff, où ces morceaux de squelette ont été repêchés, dans l'espoir de retrouver l'épave du Nick, le bateau de location à bord duquel le médecin de 44 ans était parti le 1er septembre 1999 pour une croisière de cinq jours.Cette preuve de la mort d'Yves Godard met un point final à l'énigme née de sa disparition. Fuite due à d'importantes dettes ou naufrage ? Pendant ces sept années, le mystère a entouré cette affaire. Des individus ont assuré avoir vu le médecin en Afrique du Sud, en Thaïlande, en Floride et ailleurs alors que, au même moment, les courants marins ramenaient sur des plages bretonnes ou à proximité sa carte professionnelle, sa carte Bleue, l'annexe du Nick, un gilet de sauvetage, un canot de survie, un sac de vêtements, et qu'en juin 2000 un chalutier avait remonté un crâne, identifié ensuite comme étant celui de la fille aînée du docteur Godard.
