Démission Démissions au gouvernement britannique pour demander le départ de BlairLa fronde des travaillistes pour demander au premier ministre britannique, Tony Blair, de préciser ou hâter son départ s'est intensifiée, mercredi 6 septembre, avec la démission de sept jeunes membres de l'équipe gouvernementale.Tom Watson, sous-secrétaire d'Etat à la défense, a été le premier à jeter l'éponge. "Je partage l'avis de l'écrasante majorité du Parti travailliste et du pays selon lesquels le renouvellement du parti et du pays passe nécessairement par celui de ses dirigeants", a-t-il écrit dans une lettre communiquée aux médias. Tony Blair a immédiatement réagi, annonçant qu'il songeait de toute manière à se séparer de Tom Watson, accusé d'avoir été "déloyal, discourtois et injuste" en signant mardi, en compagnie de 16 autres députés travaillistes, habituellement loyaux au premier ministre, une lettre l'invitant à démissionner.Un autre signataire de cette missive, Khalid Mahmood, qui a le rang de secrétaire parlementaire particulier auprès du ministre de l'intérieur, a également quitté son poste, mercredi, en signe de mécontentement. Comme M. Watson, il a estimé qu'il "n'était pas dans l'intérêt du parti ou du pays" que Tony Blair reste en poste. "METTRE UN TERME À L'INCERTITUDE"Quelque heures plus tard, quatre autres secrétaires parlementaires particuliers – des postes non rémunérés de collaborateurs ministériels, tout en bas de l'échelle gouvernementale – leur ont emboîté le pas. Wayne David, Ian Lucas, Mark Tami et David Wright ont indiqué dans un communiqué commun leur départ par l'incapacité de M. Blair "à mettre un terme à l'incertitude" concernant la date de son départ. M. Watson a précisé que la chef de file du groupe parlementaire travailliste, Jacqui Smith, lui avait signifié que sa position au sein du gouvernement serait "intenable", à moins qu'il ne retire son nom des signataires de la lettre, ce qu'il a refusé.Ces démissions, si elles émanent de membres du gouvernement pas assez haut placés pour forcer le premier ministre à la démission, augmentent toutefois la pression sur Tony Blair, dont c'est le dernier mandat, afin qu'il annonce publiquement la date de son départ de Downing Street. "M. Blair ne pourra pas rester longtemps premier ministre sans se prononcer sur son avenir, de façon plus explicite", a concédé sur la BBC un proche allié de Tony Blair, l'ancien ministre de l'intérieur David Blunkett.Le quotidien populaireThe Sun a rapporté mercredi, sans citer de sources, que le premier ministre comptait quitter le pouvoir en juillet 2007. Si M. Blair choisissait cette date, il totaliserait plus de dix années aux commandes, une longévité seulement dépassée par Margaret Thatcher, en plus d'un siècle.
