Mort de Décès

Mort Décès du journaliste Michel Gordey Fin connaisseur de l'URSS et des Etats-Unis, l'ancien collaborateur de Lazareff est décédé. Longtemps l'un des piliers du France-Soir de Pierre Lazareff, très bon connaisseur de l'Union soviétique et des Etats-Unis, Michel Gordey est mort, mardi à Paris. Il était âgé de 92 ans. Honnête homme et citoyen du monde. Tel était Michel Gordey, dont les parents, russes, fuirent l'URSS en 1919 ; il était né à Berlin en 1913 au hasard d'un de leurs voyages, fut écolier en Allemagne jusqu'en 1926, puis brillant étudiant en France avant de gagner les Etats-Unis pendant la Deuxième Guerre mondiale, où il travailla pour les services d'information de l'armée américaine, puis d'assurer, au lendemain de la Libération, la correspondance de Paris Presse et des collaborations à l'AFP. C'est à son retour à Paris, en 1946, que Michel Gordey rejoint l'équipe de Pierre Lazareff, dont il deviendra l'un des envoyés spéciaux les plus prestigieux. Longtemps interdit de séjour dans son pays d'origine, il finira par pouvoir y revenir à la fin des années 50 et par en ramener un grand reportage, publié ensuite dans la collection «Air du temps», chez Gallimard, sous le titre Visa pour Moscou. Il continuera son travail de grand reporter et de spécialiste des rapports Est-Ouest à l'Express, de 1973 à 1977, tout en donnant des articles à des publications américaines et allemandes. Observateur attentif, objectif et passionné des affaires du monde, Michel Gordey était un homme précieux, de par ses connaissances, son intelligence, sa lucidité, sa curiosité contagieuse, sa gentillesse.