Mort de Décès

Mort Décès de l'artiste peintre Aurélie Nemours - Figure de l'art abstrait géométrique, l'artiste est décédée à Paris à l'âge de 94 ans. Relativement méconnue du grand public, elle avait fait l'objet en 2004 d'une vaste rétrospective au Centre Pompidou qui avait attiré plus de 110 000 visiteurs. Née à Paris en octobre 1910, Aurélie Nemours, qui se consacrait également à la poésie, ne peignait plus depuis 1992. Son travail, assez méconnu en France, a été révélé principalement en Allemagne et en Suisse dans les années 1980. Elève du graphiste Paul Colin à la fin des années 1930, puis d'André Lhote et de Fernand Léger, elle avait ensuite emprunté le chemin de l'abstraction pour ne plus jamais le quitter. Au fil des décennies, elle a construit une œuvre dense au vocabulaire esthétique minimal centré sur le rythme, le nombre et la couleur, bâti sur la rigueur et la solitude, et relevant de la quête métaphysique. Entre juin et septembre 2004, le Centre Pompidou, auquel l'artiste avait fait don de 150 œuvres en 2003, lui avait consacré une vaste rétrospective intitulée "Rythme, nombre et couleur", qui avait été un grand succès, attirant plus de 100 000 visiteurs. Elle portait autour des thèmes de la croix, du carré, de la ligne verticale et horizontale, du point comme langage, de la couleur comme domaine d'expérimentation, et du noir et du blanc comme absolu. Aurélie Nemours considérait l'abstraction "géométrique" comme l'expression capitale du XXe siècle, par opposition à l'abstraction "lyrique". Dans sa peinture, l'artiste a très tôt évolué de la figure, de la courbe, de l'oblique et plus tard de la diagonale vers la croix et le carré-point. Elle s'oriente peu à peu vers la composition en noir et blanc, qui constitue une grande partie de son œuvre picturale, où domine le rythme, dans le subtil enchevêtrement des lignes. Les taches de couleur feront cependant des apparitions énigmatiques mais précisément calculées. Depuis le début des années 1950, parallèlement aux peintures et aux gouaches, l'artiste réalise des estampes, des sérigraphies, des gravures, puis des vitraux. En 2001, l'artiste a instauré un prix qui porte son nom. Son œuvre illustre une grande maîtrise de l'optique ainsi qu'un énorme travail de minutie. Avec AFP