Mort de Décès de Egor Iakovlev

Mort Décès de Egor Iakovlev, figure de la liberté de la presse sous Gorbatchev a presse russe rendait hommage lundi matin à Egor Iakovlev, grande figure du journalisme russe et de la lutte contre la censure, particulièrement actif pendant la Perestroïka et les premières années post-soviétiques, décédé dimanche des suites d'une insuffisance cardiaque. Le journaliste et écrivain est mort dimanche soir à 76 ans dans un hôpital de Moscou des suites d'une insuffisance cardiaque aiguë. "Egor Iakovlev est mort", titrait sobrement les quotidiens Kommersant, Izvestia et Vremia Novosteï. "C'est la fin d'une légende, la fin d'un homme sans qui le journalisme russe serait différent", a salué Igor Iakovenko, secrétaire général de l'Union des journalistes de Russie, cité par le journal des affaires Kommersant. Fondateur en 1993 du journal Obchtchaïa Gazeta, au coeur des années de libéralisation sous le régime de Boris Eltsine, Iakovlev s'était fait connaître en 1986 à la tête de l'hebdomadaire Moskovskie Novosti, le journal phare des années de la Perestroïka, qu'il affranchit de la tutelle des autorités. Alexeï Venediktov, rédacteur en chef de la radio Echo de Moscou, en délicatesse avec le Kremlin depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, a rendu hommage à Iakovlev, saluant "un exemple de calme et d'assurance". C'était "un exemple de la manière avec laquelle il faut se comporter avec le pouvoir. Sortir des articles critiques sur eux (le pouvoir) et ne pas fléchir", dit-il dans Kommersant. Né en 1930 et archiviste de formation, Egor Iakovlev a travaillé dans plusieurs quotidiens à l'époque soviétique puis post-soviétique. Il était l'auteur de plusieurs livres, notamment sur Lénine.