Lance Armstrong est accusé de dopage
Scandale De nouvelles accusations de dopage visent Lance ArmstrongA peine retiré de la compétition, l'Américain Lance Armstrong voit sa légende une nouvelle fois éclaboussée par des soupçons de dopage. Les accusations sont portées, cette fois, par L'Equipe. Selon le quotidien sportif français daté du mardi 23 août, des analyses effectuées par un laboratoire français sur des échantillons d'urine congelée démontrent que le vainqueur de sept Tours de France consécutifs aurait utilisé de l'érythropoïétine - plus connue sous le nom d'EPO - lors de sa première victore dans la Grande Boucle en 1999. Cette hormone de synthèse, qui augmente le nombre de globules rouges, améliore l'oxygénation des muscles et procure un gain de performance pouvant aller jusqu'à 30 %.Les tests de dépistage de cette substance n'étaient pas encore au point en 1999 et n'ont été utilisés qu'à partir de 2000 aux Jeux de Sydney et l'année suivante sur le Tour de France. Le laboratoire de Châtenay-Malabry a effectuédes analyses à partir de 2004, qui ne visaient pas a priori à incriminer le champion américain. Réalisées sur des échantillons prélevés en 1998 et 1999 - à une époque où l'utilisation de l'EPO était pratique courante dans les pelotons -, elles devaient simplement permettre au laboratoire, pionnier dans la détection d'EPO, d'affiner ses méthodes de repérage de l'hormone. Les tests ont d'ailleurs été réalisés sur des échantillons qui n'étaient pas nominatifs. Mais comme le montre L'Equipe, documents à l'appui, les numéros des échantillons analysés correspondent à ceux des contrôles effectués sur le champion américain. Les résultats obtenus par le laboratoire sont accablants. Des traces d'EPO ont été trouvées dans six échantillons d'urine prélevés sur le champion américain à six dates différentes sur le Tour 1999, le premier que remporta Lance Armstrong. Bien sûr, il ne s'agit pas d'un contrôle positif au sens réglementaire du terme", souligne le journal, qui fait valoir qu'il ne s'agissait pas de prendre des sanctions, mais que l'affaire pourrait néanmoins avoir des suites, l'Agence mondiale antidopage (AMA) étudiant la possibilité d'éventuels recours juridiques. Le dossier, poursuit L'Equipe, pourrait également être transmis à son pendant américain l'Usada, qui a montré lors de l'affaire Balco que des athlètes pouvaient être sanctionnés même sans avoir été au préalable contrôlés positifs. "JOURNALISME à€ SCANDALE" Lance Armstrong, après sa lutte victorieuse contre un cancer des testicules et son retour dans les pelotons, s'est toujours défendu, tout au long de ses sept succès dans le Tour de France, d'avoir utilisé un quelconque produit dopant malgré les suspicions et les accusations à répétition qui l'ont visé. A une seule reprise, le champion américain avait été contrôlé positif, lors du Tour 1999, mais avait été blanchi après que son équipe l'US Postal eut produit un certificat médical montrant qu'il avait utilisé une pommade pour soigner une douleur à la selle contenant un corticoïde interdit.Le coureur a réagi à ces accusations sur son site Internet affirmant n'avoir "jamais pris de drogues favorisant la performance", qualifiant de "journalisme à scandale" les accusations de dopage du quotidien français L'Equipe mardi. "Encore une fois, un journal européen rapporte que j'ai été contrôlé positif à des drogues favorisant la performance". "L'édition de demain (mardi) de L'Equipe, un quotidien sportif français, rapporte que mes échantillons de 1999 étaient positifs. Hélas, la chasse aux sorcières continue et l'article de demain n'est rien d'autre que du journalisme à scandale".Le journal admet même dans son propre article que la méthode scientifique en question ici est défaillante et que je n'ai aucun moyen de me défendre,rsuit le Texan. Ils disent : il n'y aura donc aucune contre-expertise ni poursuites réglementaires, au sens strict, puisque les droits de la défense ne peuvent être respectés". "Je répèterai simplement ce que j'ai dit à maintes reprises : je n'ai jamais pris de drogues favorisant la performance", conclut-il. Pour sa part, Jacques de Ceaurriz, le directeur du laboratoire qui a décelé la présence d'EPO, a estimé, mardi matin, qu'il n'y a aucun doute possible sur la validité du résultat, bien que l'analyse ait été réalisée cinq ans après le prélèvement. "Nous n'avons aucun doute sur la validité du résultat", a déclaré le Dr de Ceaurriz du laboratoire de Châtenay-Malabry, en banlieue parisienne, "dans un tel échantillon, soit l'EPO se dégrade, et devient indétectable, soit la protéïne reste en l'état"."