Annonce De nouveaux opérateurs mobile en France SFR s'apprête à annoncer un accord avec l'opérateur allemand Debitel. Ce dernier louerait le réseau de la filale de Vivendi pour proposer une nouvelle offre commerciale. La France s'ouvre ainsi aux "opérateurs virtuels". On connaissait France Télécom, SFR et Bouygues Télécom. Des opérateurs mobiles d'un nouveau genre s'apprêtent à débarquer en France : les MVNO, "mobile virtual network operator". Autrement dit, des opérateurs sans réseau qui vont louer celui des opérateurs existants et proposer de nouvelles offres de téléphonie mobile. C'est SFR qui va accueillir le premier opérateur virtuel du marché français, a annoncé Patrick Devedjian jeudi soir. Le ministre délégué à l'Industrie devait s'entretenir vendredi matin avec le directeur général de SFR Pierre Bardon. Debitel lancera ses premiers services en juillet 2004, ont annoncé vendredi Debitel et son partenaire, l'opérateur mobile SFR. "Debitel commercialisera sous sa marque des services de téléphonie mobile auprès de clients particuliers et entreprises, en fournissant ses propres terminaux et cartes SIM, en définissant librement ses tarifs, en assurant lui-même la facturation et le service client", ont-ils précisé. Debitel achètera à SFR un volume de minutes et de données. Debitel aura accès au réseau actuel GSM et au GPRS dès à présent et pourra accéder en 2005 au réseau mobile de troisième génération UMTS de SFR. La filiale de Vivendi serait en discussions avec un autre opérateur, Coriolis. Plus de concurrenceSFR serait rapidement suivi par Orange, selon Les Echos de vendredi. L'opérateur mobile de France Télécom serait en discussion avec l'opérateur britannique The Phone House "pour un MVNO régional en Bretagne baptisé Breizh Mobile". Les opérateurs de téléphonie mobile se sont un peu fait forcer la main par le gouvernement et l'Autorité de régulation des télécoms (ART) qui souhaitaient voir arriver de nouveaux acteurs. Plutôt que de se faire imposer leurs challengers, les opérateurs semblent donc avoir préféré les choisir eux-mêmes. Objectif : réintroduire de la conccurence entre les acteurs et faire baisser les prix. Les nouveaux entrants n'ayant pas eu à investir dans les infrastructures, ils peuvent être plus offensifs sur les offres commerciales. Toutefois, tout dépendra du prix que les opérateurs leur feront payer pour utiliser leurs réseaux. Plusieurs pays européens ont déjà ouvert leur marché à ces opérateurs. C'est le cas en Angleterre et au Danemark.
