Mort de Ella Geisman dit June Allyson - ActriceJune AllysonL'actrice américaine June Allyson est morte le 8 juillet, à l'âge de 88 ans.Née Ella Geisman le 7 octobre 1917 à New York, son ascension est en soi une histoire américaine : venue d'un milieu très modeste, fille de divorcés et victime d'un accident gravissime qui la handicapera longtemps, elle deviendra malgré tout une star à force de volonté. Le rôle qu'elle a le plus constamment et avec le plus de succès incarné est celui de la jeune fille modèle, jolie et sympathique, idéalement destinée à devenir une épouse du même acabit.De petite taille, vive et séduisante, ses atouts résidaient principalement dans son ravissant sourire à fossettes, sa maîtrise de la danse et son timbre de voix un peu rauque.Après avoir joué sur les scènes de Broadway en 1938 - où Vincente Minelli la dirigea -, elle s'illustra particulièrement au cinéma. On la voit dans les comédies musicales de la Metro Goldwyn Meyer, notamment dans Girl Crazy (1943), de Norman Taurog, au côté de Mickey Rooney, et Deux filles et un marin (1944), de Richard Thorpe, où elle décroche pour la première fois le rôle principal et partage l'affiche avec l'acteur Van Johnson, qu'elle retrouvera à plusieurs reprises.June Allyson jouera ensuite dans Les Quatre Filles du docteur March (1949), de Mervyn Leroy. Mariée à l'acteur Dick Powell en 1945, puis à la suite d'une opération des cordes vocales, elle change de registre à la scène à compter de la fin des années 1940 pour interpréter désormais des épouses américaines modèles. Elle est celle de James Stewart à plusieurs reprises, dans Un homme change son destin (1949), de Sam Wood, ou Romance inachevée (1953), d'Anthony Mann, qui demeurera un de ses plus grands succès.Abandonnant le cinéma à l'aube des années 1960, elle prend acte du désintérêt des studios hollywoodiens pour le type de femme qu'elle a exemplairement incarné, mais revient se venger dans quelques apparitions tardives. Ainsi son personnage de meurtrière lesbienne qu'elle interprète en 1972 dans le bien-nommé They Only Kill Their Masters de James Goldstone.