Procès Coup de théâtre dans le procès de la tortionnaire Lynndie England La réserviste Lynndie England, devenue aux yeux du monde le symbole des abus perpétrés par les forces américaines dans la prison d'Abou Ghraib, devra désormais faire face à un grand jury militaire, dans le cadre d'un nouveau procès. Hier, le juge militaire en charge de l'actuel procès en cours contre la réserviste, qu'une photo avait montrée en avril 2004 tenant un prisonnier irakien en laisse, a en effet créé la surprise en refusant que l'accusée plaide coupable. Cette dernière avait accepté lundi sept des neuf chefs d'inculpation pesant contre elle, en échange d'une réduction de peine. Elle avait alors assuré qu'elle avait «comploté» avec son amant, le caporal Charles Graner, dans le but d'amuser les autres soldats. Mais hier Graner a assuré avoir ordonné de tenir en laisse les détenus «pour entraîner les autres gardiens aux techniques d'interrogatoire». Le juge a estimé que les deux témoignages étaient «incompatibles» et a de facto annulé toutes les procédures judiciaires en cours. Obligeant à l'ouverture d'un nouveau procès devant un grand jury.