Arrestation Coup de filet antiterroriste à Londres et au centre de l'Angleterre La police antiterroriste britannique a procédé à dix arrestations, samedi 8 octobre, lors de perquisitions menées dans la banlieue de Londres et dans deux autres villes du centre de l'Angleterre, a rapporté Scotland Yard. Ce coup de filet intervient alors que les députés britanniques ont retrouvé les bancs de la Chambre des communes lundi, après une pause estivale de 80 jours, avec sur la table plusieurs projets de loi très controversés, dont la nouvelle mouture de la loi antiterroriste. Cette opération est liée à une enquête en cours sur des activités supposées de terrorisme international au Royaume-Uni mais n'a aucune relation avec les attentats meurtriers du 7 juillet à Londres, a précisé un porte-parole de Scotland Yard. Ces dix arrestations, effectuées samedi vers 4 heures, ont été menées dans le cadre de la loi antiterroriste 2000. Les dix hommes ont été interpellés dans le cadre de la section de la loi sur la préparation, l'instigation ou la commission d'actes terroristes. Trois hommes ont été arrêtés à Croydon, dans le banlieue sud-est de Londres, trois à Derby, dans le Comté du Derbyshire, et quatre à Wolverhampton, dans le Comté des West Midlands. Dès leur arrestation, ils ont été transférés vers des postes de police pour être interrogés par les enquêteurs de la section antiterroriste de Scotland Yard. Les perquisitions entamées dans les trois domiciles visés se poursuivaient samedi dans l'après-midi. ATTENTATS À LA VOITURE PIÉGÉE PLANIFIÉS Selon la presse britannique, ces dix hommes préparaient une série d'attentats à la voiture piégée en Angleterre. Ils auraient entre une vingtaine et une trentaine d'années et ne seraient pas nés en Grande-Bretagne. The Independent indique que les services de sécurité britanniques pensent que ces hommes pourraient être Irakiens. En revanche, il affirme que les policiers ne croient pas à un lien avec Abou Moussab Al-Zarkaoui, le leader en Irak du réseau terroriste Al-Qaida, comme l'a affirmé dimanche le Sunday Times. De son côté, le Guardian, citant des sources policières et au sein du MI5, les services de renseignements intérieurs britanniques, rapporte que ces hommes sont d'origine irakienne et en étaient aux dernières étapes de la préparation d'attentats. Les policiers ne savent toutefois pas quelles étaient les cibles et à quel moment les suspects devaient agir, indique le journal. En vertu de la loi antiterroriste, Scotland Yard peut détenir ces hommes pendant quatorze jours avant de les inculper. Un des dix hommes arrêtés samedi a été remis en liberté dimanche soir sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, a annoncé Scotland Yard.