Attentat coordonnées à Bassorah : 61 tués .Trois commissariats et une académie de police ont été la cible d'attentats simultanés mercredi matin dans la ville du sud de l'Irak placée sous contrôle britannique. Les victimes, certaines civiles, seraient toutes irakiennes. Relativement épargnée par les troubles, Bassorah et sa région ont été le théâtre de plusieurs attaques meurtrières mercredi matin. Selon un dernier bilan communiqué par les hôpitaux, 61 personnes y ont été tuées et plus de 100 autres blessées dans des explosions multiples contres des commissariats et une école de police. A Bassorah même, trois postes de police ont été la cible d'attentats à la voiture piégée probablement, aux missiles peut-être. Les attaques, bien que menées à différents endroits de la cité sous contrôle britannique, ont pourtant été conduites simultanément. Outre de nombreux agents de polices, des civils, dont des femmes et des enfants, sont au nombre des 59 victimes amenées dans les hôpitaux. Un minibus scolaire transportant des enfants aurait été touché dans une attaque. Vingt-cinq jeunes filles de 12 à 18 ans auraient été blessées, certaines grièvement, selon un hôpital. La coalition ne disposait pas d'informations précises, notamment parce que les services d'urgence ont eu du mal à se rendre sur les lieux. "Ils sont la cible de jets de pierres", a expliqué un officier britannique, en précisant qu'aucune victime n'avait été signalée dans les rangs des forces britanniques. Londres a confirmé cette dernière information. Falloujah loin de la paix Par ailleurs, selon l'AFP, deux personnes ont été tuées et six autres blessées dans une explosion, due à une attaque contre une académie de police (ou un centre de détention, selon les sources) de la ville de Zoubeïr, au sud de Bassorah. Le ministère de la Défense britannique a indiqué que quatre de ses militaires sont au nombre des blessés, dont deux sérieusement. A Falloujah, ville sunnite à 50 km de Bagdad, les marines américains ont tués 8 rebelles, en dépit d'une trêve. Selon l'armée américaine, les soldats américains ont tiré au mortier sur des hommes armés de lance-roquettes antichars qui étaient en train de charger des armes. Le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a estimé que les chances de parvenir à une solution complète dans le bastion sunnite de Falloujah semblaient encore lointaines. De défection en défection Après les Espagnols et le Honduras, le gouvernement dominicain a décidé mardi de retirer le plus tôt possible ses soldats engagés en Irak et membres de la brigade Plus Ultra qui était dirigée par les troupes espagnoles. La République dominicaine disposait en Irak d'un corps de 300 militaires intégrés à une brigade chargée de surveiller le territoire irakien. Ces militaires étaient stationnés dans la région de Najaf, dans le centre du pays, où les forces de la coalition font face à la rébellion des partisans du chef rebelle chiite Moqtada Sadr. L'annonce du prochain retrait intervient à moins d'un mois de l'élection présidentielle.