Annonce Convalescent, Jean-Pierre Raffarin continue à suivre les affaires courantesOpéré d'urgence samedi de la vésicule biliaire, Jean-Pierre Raffarin va devoir s'imposer un programme de travail allégé pendant quelques jours, en pleine campagne référendaire, mais continuera de suivre les dossiers en cours, a-t-on appris dimanche 8 mai auprès de son entourage.Le chef du gouvernement comptait relancer sa campagne en faveur du "oui" à la faveur de la Journée de l'Europe lundi et d'un déplacement au Parlement européen, à Strasbourg mardi, où il devait rencontrer Josep Borrell et visiter les futurs locaux du conseil régional d'Alsace. Mais il devrait rester à l'hôpital du Val-de-Grâce jusqu'à lundi soir ou mardi matin. Son intervention télévisée, sur France 2 lundi soir, a été reportée sine die, a-t-on appris auprès de la chaîne et on ignore pour l'instant s'il sera en mesure d'assister au conseil des ministres mercredi. Afin d'éviter tout déplacement - en avion, train ou voiture - Jean-Pierre Raffarin sera représenté dans les deux jours qui viennent par certains de ses ministres. Aucune décision n'a en revanche encore été prise concernant les autres grands rendez-vous de la semaine dont deux réunions publiques jeudi soir avec Nicolas Sarkozy à Paris et vendredi soir dans son fief de Poitiers. "Nous restons réservés sur son programme pour la fin de la semaine. Les décisions seront prises au jour le jour, en accord avec les médecins", a précisé son entourage.Cet éloignement "physique" de Jean-Pierre Raffarin, qui pourrait durer toute la semaine, ne grève toutefois en rien sa campagne pour le "oui", insiste-t-on à Matignon. "Ce n'est pas parce que le premier ministre ne fait pas ses déplacements à l'extérieur qu'il va être en retrait de la campagne. On le verra. On l'entendra aussi", précise-t-on dans son entourage. Même constat à l'Elysée, où on dément tout "changement de cap ou de programme" dans la campagne référendaire. La semaine devrait être marquée par une nouvelle intervention du chef de l'Etat, dans les médias ou sur le terrain, "à la rencontre des Français". Cette intervention était prévue de longue date mais ne devrait être annoncée qu'au retour de Jacques Chirac de Moscou, où il doit assister lundi aux cérémonies du 60e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale en Europe.En son absence, c'est le directeur de cabinet qui assure la coordination du travail gouvernemental et qui demande l'arbitrage du premier ministre quand cela est nécessaire.Le directeur de cabinet de M. Raffarin, Michel Boyon, lui a d'ailleurs rendu visite dimanche au Val-de-Grâce pour "faire le point avec lui des dossiers en cours", a-t-on précisé à Matignon.Selon une source médicale, M. Raffarin a subi une "ablation de la vésicule biliaire" à la suite d'une inflammation due à la présence de calculs, une opération chirurgicale "courante" qui s'est déroulée "en moins d'une heure, sans problème particulier". Le premier ministre, qui se reposait chez des amis dans le sud de la France à l'occasion de la fête de l'Ascension, a été brutalement saisi de douleurs aiguës dans la nuit de vendredi à samedi. Examiné par le médecin de Matignon, qui l'accompagne toujours, et le SAMU, le premier ministre est alors rentré à Paris à bord du Falcon gouvernemental qui devait initialement le conduire à Reims pour les célébrations du 60e anniversaire de la capitulation allemande. Au lendemain de son opération, Jean-Pierre Raffarin est "en pleine forme", explique l'un de ses proches. "Il se repose et lit. Il se tient au courant des dossiers et reste en contact avec Matignon", ajoute-t-il. Dimanche après-midi, son directeur de cabinet, Michel Boyon, devait lui apporter les dossiers de la semaine et s'entretenir brièvement avec lui. Dans la matinée, il a reçu un appel de Jacques Chirac qui souhaitait prendre de ses nouvelles ainsi que de nombreux messages de soutien.
