Annonce Conjoncture : L'inflation atteint 1,5% sur douze mois selon l'Insee Le smic horaire porté à 8 euros au 1er juillet C'est un effet mécanique de la hausse des prix diffusée hier par l'Insee : elle a atteint 0,1% en mai, soit 1,5% sur un an. Ce taux va s'ajouter à l'ultime coup de pouce de 3,7% au 1er juillet prévu par la loi Fillon, et porter la hausse du smic horaire à 5,2%. Le smic horaire fixé depuis juillet dernier à 7,61 euros de l'heure passera à 8 euros. Soit pour un salarié travaillant 35 heures (151,67 heures par mois), une rémunération minimale qui augmente de 60 euros par mois, de 1 154,21 euros à 1 214,22 euros. Pour les autres, le coup de pouce s'étalera entre 0% et 1,6% selon leur date de passage aux 35 heures, soit une hausse réelle de 1,5% à 3,1% au 1er juillet : à cette date, s'achèvera ainsi la convergence des différents smics et garanties mensuelles inventées par la loi Aubry pour garantir les «35 heures payées 39» lors du passage aux 35 heures (voir tableau). Seuls les smicards passés aux 35 heures après le 1er juillet 2002 ne verront leur salaire relevé que de l'inflation. Au 1er juillet, tous les salariés payés au smic auront une rémunération de 1 214,22 euros pour 35 heures par semaine (151,67 heures par mois). Ce qui n'est pas arrivé depuis 1999 ! Au total, hors intérim et temps partiel, on compte 2 050 000 salariés rémunérés au smic dont 1,2 million vont bénéficier de la hausse maximale. La décélération de l'inflation après un pic en mars du fait du renchérissement de l'énergie est liée à son accalmie en mai (– 1,3%). Le mois dernier, les produits frais (+ 2,7% dont 10,5% pour les fruits) et les services touristiques (+ 24%) ont poussé les prix. Sur un an, les plus fortes hausses de prix sont observées sur l'énergie (+ 6,6% dont 10% sur les produits pétroliers), les produits frais (3,2%) et les loyers (3,8%). L'Insee a chiffré à 1,1% sur un an la baisse des prix dans la grande distribution. Stables en moyenne le mois dernier, ils ont baissé de 0,1% dans les hypermarchés (– 1,3% sur un an) et augmenté de 0,1% (– 0,8% sur un an) dans les supermarchés. Pour mettre fin à la polémique sur ces chiffres dans lesquels le consommateur ne se retrouve pas toujours, le ministre de l'Économie, Thierry Breton, présentera la semaine prochaine son «caddie type», un indice construit en lien avec les associations de consommateurs et censé mieux représenter la réalité quotidienne.