Annonce Confusion autour de l'enlèvement de gardes de sécurité en Irak Les autorités irakiennes ont affirmé jeudi qu'elles enquêtaient sur le sort de plusieurs dizaines d'employés de la société de sécurité privée Al-Rawafed, conduits vers une destination inconnue mercredi à Bagdad par des hommes revêtus d'uniformes des commandos de police. Trois des plus hauts responsables du ministère de l'intérieur ont affirmé qu'aucune intervention n'avait été autorisée dans cette entreprise. Deux autres responsables, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, ont au contraire déclaré que les agents de sécurité avaient été arrêtés par de véritables policiers. La confusion en de telles circonstances n'est pas inhabituelle au sein des forces de sécurité irakiennes. Nouvel attentat à Bagdad Six personnes ont été tuées et huit autres blessées jeudi par l'explosion d'une bombe à Amriya, quartier de l'ouest de Bagdad, ont indiqué des sources policières et hospitalières. Une autre source policière a fait état de deux morts, dont un enfant, et de sept blessés. Cette bombe aurait explosé au passage d'une patrouille de l'armée irakienne, sans faire de victime parmi les militaires, a-t-on ajouté de même source. - (Avec Reuters) [-] fermer Le PDG du groupe auquel appartient la société, le Jordanien Fadl Jaber, a indiqué que "33 employés ont été pris mais que les six gardes de sécurité sont restés sur place" et s'est refusé à parler de "kidnapping" – la veille, le ministère de l'intérieur avait fait état de cinquante personnes enlevées. M. Jaber a précisé que sa compagnie était chargée d'assurer la protection de la principale compagnie de téléphonie mobile, Iraqna. Cet incident intervient au moment où le gouvernement souhaite encadrer le nombre de sociétés privées de protection, qui pullulent en Irak depuis l'intervention de la coalition en Irak en 2003, et dont de nombreux employés sont d'anciens officiers de l'armée de Saddam Hussein. Nombre d'Irakiens, en particulier parmi la minorité sunnite, redoutent la police du ministère de l'intérieur, contrôlé par des chiites. Le ministère explique que les récits de civils enlevés et tués par des policiers en uniforme résultent du vol d'uniformes par des insurgés. La découverte des corps de 18 hommes portant des traces de torture dans un minibus près d'un bastion d'insurgés sunnites de Bagdad a relancé mercredi les accusations d'exactions portées contre la police, bien que l'identité des victimes n'ait pas été révélée.