Visite Commandes d'avions pour l'arrivée de M. Chirac en IndeADS a finalisé l'accord de vente de 43 Airbus à Indian Airlines, a annoncé le coprésident exécutif du groupe aéronautique européen, Noël Forgeard. Une signature officielle doit avoir lieu à New Dehli, lundi 20 février. Le contrat vaut environ 2,1 milliards d'euros au catalogue, a précisé EADS."C'est une affaire en négociation depuis 2003 et qui arrive à une conclusion heureuse aujourd'hui, le jour de la visite du président Chirac", s'est félicité Noël Forgeard. L'accord, qui porte sur 20 Airbus A-319, 19 A-321 et quatre A-320, avait été confirmé fin septembre 2005, après des années de report, à la suite du voyage du premier ministre indien, Manmohan Singh, à Paris. L'enjeu est de taille, puisque Indian Airlines entend moderniser sur cinq ans une flotte vieillissante afin de pouvoir rivaliser avec les compagnies privées, en plein essor, et que le gouvernement prévoit une croissance annuelle de 20 % du trafic aérien intérieur et international. Lakshmi Mittal déplore des réactions "racistes" suite à l'OPA sur Arcelor"Je suis attristé par tout ce déchaînement, ce déferlement émotionnel parmi les hommes politiques et les dirigeants", a indiqué l'homme d'affaires d'origine indienne dont l'entreprise Mittal Steel a lancé une OPA inamicale son rival, dans un entretien donné dimanche soir à la télévision privée indienne NDTV. L'affaire Arcelor va être évoquée entre le premier ministre indien M. Singh et Jacques Chirac, selon M. Mittal.Le ministre indien du commerce Kamal Nath s'est lui aussi dit à plusieurs reprises inquiet de réaction fondées en Europe "sur la couleur de peau". (AFP)[-] fermer M. Chirac appelle les patrons français à plus de solidaritéLa veille, quelques heures seulement après l'arrivée de Jacques Chirac en Inde, à 14 h 30 (10 heures à Paris), l'avionneur européen ATR a annoncé la signature d'un contrat avec Kingfisher Airlines. Cette compagnie aérienne indienne a effectué à New Delhi une commande ferme de 15 avions régionaux ATR 72-500, pour un prix catalogue d'environ 230 millions d'euros, assorti d'une option sur 20 avions supplémentaires. Kingfisher Airlines a en fait converti en ordre d'achat l'option posée en novembre au salon de Dubaï, au cours duquel elle avait déjà passé une commande ferme pour 20 appareils du même type. Le total des commandes fermes – 35 appareils – devrait conforter la part de marché d'ATR en Inde, qui est actuellement de 75 % sur le segment des avions régionaux de 50 à 70 places et de 95 % dans le secteur des turbopropulseurs, selon l'avionneur. Le contrat a été signé à la résidence de l'ambassade de France, en présence du président français et de Noël Forgeard, du groupe européen EADS, lequel détient ATR conjointement avec Alenia. COMPÉTITION POUR 126 AVIONS DE CHASSELa visite d'Etat, la deuxième de M. Chirac depuis 1998, vise à faire de la France un "partenaire de référence" de l'Inde. C'est dans le domaine de la défense que le rapprochement politique souhaité par le président est susceptible de favoriser les entreprises françaises dans la compétition – entretenue par l'Inde – avec les Etats-Unis. Mais si Paris et New Delhi doivent signer un accord de défense pour conférer "une base juridique" à la coopération existante, l'Inde n'a toujours pas arrêté son choix pour l'achat de 126 avions de chasse. Dassault s'étant retiré cette semaine, l'Eurofighter d'EADS est en compétition avec le Mig 29K russe, le Grippen de Saab et le F-16 américain. Or, le budget de la défense indienne est colossal : il représente plus de 3 % du produit national brut, soit plus de 19 milliards de dollars.Le président français a également évoqué la déclaration commune sur le nucléaire civil que la France et l'Inde doivent signer lundi, "première étape" devant ouvrir la voie à une coopération internationale permettant à l'Inde de créer des centrales même si elle n'a pas ratifié le traité de non-prolifération nucléaire. Une fois l'accord international conclu, M. Chirac s'est dit"optimiste" sur les chances de la France face aux Etats-Unis de livrer des centrales nucléaires à l'Inde. Faisant valoir que "la solution française est sans aucun risque", alors que "la solution américaine est soumise aux aléas permanents que représente le Congrès", il a "néanmoins appelé l'attention" sur la visite en Inde du président américain, George W. Bush, le mois prochain, et sur le risque de "trébucher".
