Premier/e comète du siècle : A partir de vendredi soir, la comète C2001/Q4 s'offre à notre regard. Pas besoin de lunettes ! Un astronome donne quelques conseils pour profiter du spectacle. Après l'éclipse de Lune mardi dernier et avant le passage de Vénus devant le Soleil le 8 juin, le ciel continue de nous offrir un spectacle merveilleux. A partir de vendredi à 22h, la comète NEAT C2001/Q4 (1) devrait être visible à l'œil nu. Une première depuis le passage de sa "cousine" Hale-Bopp en 1997. Pour observer la belle et sa chevelure flamboyante, il faut se rendre dans un endroit dégagé, si possible en hauteur et de préférence en rase campagne. "Il faut profiter d'un soir où il fait très beau et sans trop de brume, ni de halo lumineux urbain à l'horizon", explique à tf1.fr Olivier Las Vergnas, président de l'Association française d'astronomie. "Il faut aussi s'éloigner de toute source de lumière au sol et des lampadaires", poursuit-il. Deux queues Une fois ces conditions réunies, l'astronome en herbe — ou confirmé — attendra le coucher du soleil pour regardera plein Ouest, à environ dix degrés de hauteur. Il devrait "voir une tâche lumineuse, avec une queue assez bien dessinée", selon Olivier Las Vergnas. Le spectacle durera jusqu'à la fin du mois. "Plus les jours passeront, plus la comète sera haute dans le ciel donc plus facile à observer, mais elle sera également plus éloignée du soleil et donc moins brillante", avertit le spécialiste. Une bonne vue (et une petite laine) devrait suffire pour observer la visiteuse. "Grâce à des jumelles, vous pourrez apercevoir deux queues, l'une de gaz et l'autre de poussière", précise Olivier Las Vergnas. Lequel promet par ailleurs de belles photos à ceux qui installeront leur appareil sur un trépied, l'équiperont d'une focale longue (c'est mieux) et le mettront en mode pause. De quoi garder un souvenir de celle que la revue Ciel & Espace a surnommée "la première grande comète du XXIe siècle". Boules de gaz et de poussière "Aux confins du Système solaire, [dans le nuage de Oort], se trouverait un gigantesque réservoir de milliards de comètes", écrit Ciel & Espace dans son édition de mai. Ces corps célestes sont des agrégats de gaz et de poussière qui se désagrègent à l'approche du soleil. D'où cette traînée (chevelure) qu'ils laissent sur leur passage.