Attaque combats meurtriers dans le sud musulman de la Thaïlande.La région a connu mercredi sa journée la plus meurtrière, avec des combats entre forces de l'ordre et des dizaines de "séparatistes" qui ont fait plus de 100 morts, selon les autorités. Successivement attribuée à des gangsters, des mouvements séparatistes ou des radicaux islamistes, la flambée de violence qui secoue le Sud musulman depuis janvier se poursuivait mercredi. En 24 heures, ces heurts, qui avaient déjà fait plus de soixante morts dans les provinces jouxtant la Malaisie, ont sans doute coûté la vie à plus de 130 autres personnes. Désormais, l'armée et les autorités locales désignent les assaillants comme des séparatistes, dans la lignée de ceux qui avaient sévi dans la région jusqu'au milieu des années 80.Mercredi, dans un premier temps, le porte-parole de l'armée avait annoncé que 93 jeunes qui avaient attaqué des points de contrôle de la police et de l'armée avaient été tués, 12 blessés et un arrêté. Deux membres des forces de l'ordre faisaient également partie des victimes. Mais une partie des assaillants s'étaient retranchée dans un mosquée contre laquelle l'armée a finalement lancé l'assaut. Résultat : le bilan s'est alourdi d'une quarantaine des victimes.Le Premier ministre minoreSelon un responsable de la police, des attaques coordonnées ont été lancées essentiellement par des adolescents dans les provinces de Yala, Pattani et Songkhla. "Le but de ce raid était de voler des armes aux forces de sécurité pour les revendre", a assuré le Premier ministre, affirmant que les assaillants "n'avaient que quelques machettes et quelques fusils", contredisant des officiers qui avaient indiqué qu'ils étaient très bien armés.Les provinces du sud, région économiquement déshéritée où la population est de confession musulmane à environ 90%, connaissent depuis janvier des violences quasi quotidiennes que le gouvernement a successivement attribuées à des gangsters, des mouvements séparatistes ou des radicaux islamistes liés à des réseaux internationaux.
