Annonce Cinq membres des Nouvelles Brigades rouges condamnés à la perpétuitéLa cour d'assises de Bologne a condamné mercredi 1er juin, à la prison à perpétuité cinq membres des Nouvelles Brigades rouges accusés d'avoir organisé en mars 2002 l'assassinat du professeur Marco Biagi, un consultant du gouvernement.L'accusation avait demandé dans son réquisitoire la réclusion à perpétuité contre Nadia Desdemona Lioce, Roberto Morandi, Marco Mezzasalma et Diana Blefari Melazzi, et vingt-quatre ans de prison contre Simone Boccaccini, mais la cour a décidé d'infliger la peine maximale aux cinq accusés. La cour a en outre décidé de condamner les cinq personnes à une peine d'isolement diurne pendant six mois. Une autre accusée, Cinzia Banelli, qui avait accepté de collaborer avec la justice, a déjà été condamnée à seize ans de réclusion pour sa participation au meurtre, au cours d'un précédent procès."UN ACTE LÉGITIME DE GUERRE CONTRE L'ÉTAT"La dernière audience du procès, mardi, avant que ne débutent les délibérations des magistrats, s'est achevée par un incident lorsque plusieurs policiers ont dû maîtriser par la force Roberto Morandi qui se débattait, criant que le meurtre de Marco Biagi avait été "un acte légitime de guerre contre l'Etat". Les assassinats de Marco Biagi et Massimo d'Antona, un autre consultant du gouvernement tué à Rome en 1999, avaient été revendiqués par les Brigades rouges pour un Parti communiste combattant (BR-PCC), une organisation se réclamant des Brigades rouges, le mouvement terroriste d'extrême gauche auteur de nombreux meurtres et attentats dans les années 1970-1980.L'enquête avait permis l'arrestation des accusés grâce à un rebondissement en mars 2003 avec l'interpellation de Nadia Desdemona Lioce lors d'une fusillade dans un train entre Rome et Florence. Au cours de cette fusillade, un policier et le compagnon de la terroriste, considéré comme le tueur du groupe, avaient été tués.Le décryptage de l'ordinateur et du téléphone de Mme Lioce, qui s'était déclarée "prisonnière politique" avaient permis de procéder à plus d'une dizaine d'arrestations à Rome, Pise et Florence de membres présumés des BR-PCC. Nadia Desdemona Lioce avait déjà été condamnée à la prison à perpétuité pour le meurtre du policier tué à bord du train.
