Arrestation Cinq jours après les attentats de Madrid, qui ont fait 200 morts et quelque 1500 blessés, la police espagnole pense avoir identifié six poseurs de bombes, révèle mardi El Pais dans son édition Internet. Tous sont marocains, cinq sont en fuite et le sixième, Jamal Zougam, fait partie des cinq suspects arrêtés samedi. Il aurait été reconnu par deux voyageurs d'un des trains attaqués.  Jama Zougam, 30 ans, est cité à deux reprises dans l'instruction du juge madrilène Baltasar Garzon dans le cadre d'une enquête sur la préparation des attentats du 11 septembre 2001 à New York, sans avoir été inculpé. Son nom est également cité dans une enquête française dite des "filières afghanes", pour avoir été en contact à Madrid avec un membre présumé de ces filières. Mais la justice n'écarte pas une possible homonymie. De plus, après vérification de ses liens avec des détenus au Maroc et en Espagne, les forces de sécurité espagnoles estimeraient, toujours selon El Païs, que les attentats de Madrid sont le fait de membres du groupe islamiste auteur de ceux de Casablanca (Maroc) le 16 mai  2003. El Pais ne précise pas l'identité des cinq autres Marocains actuellement recherchés pour leur participation présumée aux attaques du "11-M". Selon le quotidien, les policiers pensent que d'autres personnes de différentes nationalités pourraient faire partie du groupe ayant commis les attentats. La cassette authentifiée Les enquêteurs jugent par ailleurs que la cassette vidéo retrouvée samedi,  dans laquelle un inconnu a revendiqué les attentats au nom du réseau terroriste  Al-Qaïda, "est authentique", croit savoir El Pais en citant des "sources de la lutte anti-terroriste". D'après le journal, la police ignore cependant toujours l'identité de  l'individu apparaissant sur cette cassette. Parmi les commanditaires potentiels des attentats, les sources citées par El  Pais évoquent le nom du Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, soupçonné de liens  avec le réseau terroriste Al-Qaïda, dont la tête a été mise à prix par  Washington pour 10 millions de dollars. Abou Moussab al-Zarqaoui est déjà  désigné par les Etats-Unis comme le "suspect numéro un" dans les attentats  survenus en août 2003 à Najaf (Irak) et contre les bureaux de l'Onu à Bagdad. Ecole des mines Les enquêteurs tentent par ailleurs de remonter la piste des explosifs et des détonateurs utilisés dans les attentats, tous de fabrication espagnole. La manière dont les terroristes se les sont procurés "est encore une des grandes inconnues" de l'investigation. Cette piste amène notamment les investigateurs à penser qu'un des poseurs de bombe aurait fait ses études à l'Ecole des mines de Nancy (France), indique El Pais sans étayer cette information.