Kidnapping Cinq Allemands, dont un ancien secrétaire d'Etat, ont été enlevés au Yémen Cinq membres d'une même famille ont été portés disparus au Yémen", a affirmé Martin Jaeger, porte-parole du ministère allemand des affaires étrangères, confirmant les informations données par les autorités yéménites. Partis d'Aden, ils ont été enlevés alors qu'ils se rendaient dans la province orientale de Chaboua, en provenance d'Aden, selon un responsable yéménite. La télévision publique allemande ARD, citant des "sources sûres au Yémen et à Berlin", a affirmé que l'une des personnes enlevées est l'ancien secrétaire d'Etat au ministère des affaires étrangères, Jürgen Chrobog. Celui-ci a également été ambassadeur d'Allemagne aux Etats-Unis de 1995 à 2001. "La famille a été enlevée par des membres de tribus locales alors qu'elle se trouvait dans un restaurant situé sur la route reliant les villes de Ataq et d'Aden" (300 km au sud de Sanaa), ont déclaré des membres de tribus de la même région. "Ils ont été enlevés il y a environ trois jours". "Leurs ravisseurs les ont enlevés pour faire pression sur les autorités et obtenir la libération de membres des tribus locales détenus [entre autres pour meurtre] dans les prisons d'Aden", ont-il-précisé. OBTENIR LA LIBÉRATION DE PROCHES Il s'agit du deuxième cas d'enlèvement d'étrangers au Yémen en une semaine et du quatrième cette année. Deux Autrichiens avaient été pris en otages le 21 décembre dans la région de Maareb (170 km à l'est de Sanaa) et relâchés trois jours plus tard ; en novembre,également à Maareb, deux Suisses avaient été enlevés. A chaque fois, en échange de la libération des otages, les ravisseurs demandaient l'élargissement de proches détenus par les autorités. En août, trois Espagnols avaient été brièvement séquestrés dans le sud du pays, avant d'être libérés quelques heures plus tard. Plus de 200 étrangers ont été enlevés au Yémen entre 1991 et 2001, et la presque totalité des cas ont été résolus pacifiquement, avec l'intervention de chefs tribaux. Trois ressortissants britanniques et un Australien ont en revanche été tués en décembre 1998, lorsque les forces de sécurité avaient pris d'assaut le repaire d'un groupe islamiste extrémiste. Le chef de ce groupe, Abou Bakr al-Mehdar, a été exécuté. Avec AFP