Arrestation Cindy Sheehan a été arrêtée lundi à la mi-journée au cours d'une manifestation pacifiste devant la Maison Blanche Elle a été embarquée dans un fourgon de police, tout comme quelque  150 manifestants ayant refusé de s'éloigner des grilles. Mère d'un soldat mort en Irak, Cindy Sheehan est devenue cet été une icône  du mouvement contre la guerre en campant devant le ranch texan du président  George W. Bush, Plus de 500 personnes manifestaient devant la présidence lorsqu'une partie  du groupe s'est approché des grilles, accrochant de petits panneaux qu'ils  portaient jusque-là autour du cou, sur lesquels étaient inscrits le nom d'un  soldat mort ou d'un civil irakien tué depuis l'invasion de l'Irak en mars 2003. Cet acte de "désobéissance civile" était prévu, ont précisé les  organisateurs, pour faire suite à l'immense manifestation qui a rassemblé plus  de 100.000 personnes dans les rues de Washington samedi. Les policiers ont prévenu les manifestants que s'ils restaient contre la  grille ou sur le trottoir de la Maison Blanche, ils seraient arrêtés. Quelque 45  minutes plus tard, ils sont passés à l'acte en embarquant Mme Sheehan, délogée  sous les applaudissements fournis de la foule qui répétait à l'unisson : "Le  monde entier nous regarde". Chaque manifestant a été fouillé pour vérifier qu'il ne portait pas d'armes,  menotté à l'aide de bracelets en plastique et interrogé sur son identité. "Ils vont tous passer par ce processus et une date leur sera transmise pour  qu'ils se présentent devant le tribunal", a expliqué le sergent de police Scott  Fear, précisant qu'ils seraient inculpés pour manifestation sans autorisation. "Nous leur avons adressé plusieurs avertissements, mais la plupart d'entre  eux voulaient être interpellés, c'était leur objectif", a-t-il encore expliqué. Tôt dans la matinée, 41 autres manifestants avaient déjà été arrêtés,  devant les portes du Pentagone, près de Washington, pour atteinte à l'ordre  public, après avoir tenté de bloquer les entrées. L'une de ces manifestants, Heather Quaine, 35 ans, venue de Detroit, se  trouvait devant la Maison Blanche quelques heures plus tard, pour continuer à  manifester. "On nous a rassemblés dans un entrepôt avant de nous signifier notre  convocation devant un tribunal. Moi, c'est le 17 janvier", a-t-elle expliqué à  l'AFP.