Vente Christie's vend un imposant tricératops aux enchères C'est un tricératops, dinosaure herbivore doté de ses trois cornes et de sa fameuse collerette osseuse, qui trône depuis jeudi 6 mars dans la salle des ventes de Christie's, à Paris. Mesurant 7,5 mètres de long et pesant 2 tonnes, le squelette de cet énorme saurien vieux de 65 millions d'années et estimé à 500 000 euros est la pièce maîtresse de la nouvelle vente aux enchères de fossiles que Christie's organise le 16 avril. Sont également proposés aux acheteurs un crâne de tigre à dent de sabre, un oeuf de titanosaure minéralisé en agate, une tête de dinosaure à bec de canard et une dent de plésiosaure (reptile marin) en opale datée de 110 millions d'années. Figure aussi au catalogue une grande plaque murale constituée de poissons fossiles de 50 millions d'années et ressemblant à un aquarium géant figé dans la pierre. Ajoutons, pour faire bonne mesure, une météorite de trois tonnes. Au total, près de deux cents pièces provenant de trois collections particulières sont proposées au public. C'est la deuxième année consécutive que Christie's met en vente des squelettes préhistoriques. En avril 2007, c'est entre autres un rhinocéros laineux, un ours des cavernes et un mammouth, tous vieux de dix mille ans, qui avaient été mis à l'encan. Cette opération avait dépassé toutes les espérances puisqu'elle avait totalisé plus d'un million d'euros et établi plusieurs records, faisant de Paris la troisième capitale des ventes d'objets paléolithiques après New York et Los Angeles. Ce succès a incité Eric Mickeler, expert en histoire naturelle auprès de la compagnie, à réitérer l'opération en remontant beaucoup plus dans le temps et en la centrant sur les fascinants dinosaures, et plus particulièrement sur le tricératops, armé par la nature pour résister aux assauts du tyrannosaure, le roi des carnivores prédateurs de l'époque. Eric Mickeler ne doute pas du succès de l'opération car il constate "un engouement croissant en Europe comme aux Etats-Unis pour l'histoire naturelle, la paléontologie et les sciences de la Terre". Les pays du Golfe sont eux aussi intéressés par les fossiles, puisque le Qatar est en train de créer son propre Musée d'histoire naturelle.