Prix Cheng Yizhong remercie l'Onu pour son prix, mais n'est pas libre de parler Le journaliste chinois Cheng Yizhong a remercié vendredi les Nations unies après avoir reçu le Prix mondial 2005 de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano, ajoutant qu'il ne pouvait pas parler aux médias à cause des restrictions qui lui sont imposées par le gouvernement."Je veux remercier les Nations unies", a déclaré M. Cheng au téléphone depuis son domicile de Canton (sud)."Désolé, je ne peux rien dire là-dessus, ce n'est pas commode", a ajouté l'ancien rédacteur en chef du quotidien Nanfang Dushi Bao.M. Cheng n'a pas voulu indiquer quelles types des restrictions lui ont été imposées par les autorités chinoises.Interrogé, le ministère chinois des Affaires étrangères n'a pas commenté dans l'immédiat ce prix décerné à M. Cheng pour avoir "ouvert de nouveaux espaces au journalisme en Chine".Cheng Yizhong avait notamment publié des articles révélant des cas de SRAS (pneumonie atypique), ainsi qu'un décès dans un commissariat de police de Canton qui avait provoqué une vague d'indignation dans tout le pays, amenant le gouvernement à fermer les centres de rétention pour migrants."Emprisonné cinq mois avec deux de ses collègues du Nanfang Dushi Bao, Yu Huafeng et Li Minying, Cheng Yizhong a été libéré en août 2004. Bien qu'aucune charge n'ait été retenue contre lui, il lui a été interdit de reprendre ses activités professionnelles", a précisé l'Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO).Le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano, d'un montant de 25.000 dollars, est décerné chaque année à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, célébrée cette année à Dakar.Le Prix porte le nom du journaliste colombien Guillermo Cano assassiné en 1987 pour avoir dénoncé les activités des barons de la drogue de son pays.