annonce Chasse aux terroristes dans le Sinaï, en EgypteOpération pour retrouver les auteurs des attentats de Charm el-Cheikh.la plus grande confusion persiste quant à l'avancée de l'enquête sur le triple attentat de Charm el-Cheikh où au moins 68 personnes ont trouvé la mort, le 24 juillet. Une opération policière a commencé il y a une semaine dans le nord de la péninsule du Sinaï pour tenter de retrouver les auteurs des attentats. Depuis le début de cette traque, deux officiers ont été tués par des explosions de bombes ou de mines et cinq autres blessés. Selon le journal Al-Ahram, les forces de sécurité assiégeraient une quinzaine de personnes retranchées sur le mont Halal. Leur chef serait un trafiquant de drogue et d'armes connu des services de police. Mais la presse précise que ce dernier aurait fait savoir qu'il n'était en rien lié aux attentats et qu'il était disposé à se livrer à la police.Invérifiable. Depuis les attentats, les autorités égyptiennes entretiennent un flou total sur l'enquête, distillant savamment, via des sources sécuritaires anonymes, des informations invérifiables. Ainsi, après avoir tout d'abord tenté d'orienter les médias sur une piste pakistanaise, ces sources policières assuraient ensuite que la majorité des terroristes avait été arrêtée. La semaine dernière, un black-out a été décrété par la justice égyptienne, afin de «permettre le bon déroulement de l'enquête». Les chancelleries internationales, y compris celles qui ont perdu des ressortissants lors des attentats de Charm el-Cheikh et de Taba, sont tenues à l'écart de l'investigation. La nature des explosifs utilisés à Taba ou à Charm el-Cheikh n'est toujours pas connue, même si des sources sécuritaires anonymes affirment que ce sont les mêmes que ceux utilisés lors de l'attaque d'Al-Gorah, il y a dix jours, contre un véhicule transportant deux Canadiennes de la force militaire d'observation internationale dans le Sinaï, et cette semaine contre la police égyptienne au mont Halal. Près de 500 personnes seraient par ailleurs actuellement détenues dans le cadre de l'affaire.Répression. Dans une interview au New York Times, le Premier ministre Ahmed Nazif a indiqué que l'Egypte privilégiait deux hypothèses : un groupe local lié à une organisation terroriste internationale ou une vengeance des populations bédouines victimes d'une terrible répression policière après les attentats de Taba.
