Annonce Changement de direction à la tête du voyagiste Fram L'heure est au passage de témoin chez le voyagiste toulousain Fram : l'assemblée générale des actionnaires, convoquée mardi 21 juin, devait, à la faveur de la désignation d'un nouveau conseil de surveillance et d'un nouveau directoire, nommer Marie-Christine Chaubet, l'actuelle directrice générale, à la présidence du directoire en remplacement de Georges Colson. A 68 ans, ce dernier, PDG du groupe depuis 1991 et président du Syndicat national des agents de voyages (SNAV) depuis le 20 avril, ne souhaitait pas aller au-delà de son mandat après quarante-deux années passées au sein du dernier grand voyagiste indépendant français. Cette entreprise familiale, fondée en 1949 par Philippe Polderman, ancien colonel de 87 ans, président du conseil de surveillance, a choisi la continuité : Mme Chaubet, 57 ans, a fait la totalité de sa carrière dans l'entreprise et est non seulement la fille de M. Polderman mais aussi la demi-soeur de M. Colson. Directrice générale depuis 1991, Mme L'entreprise a connu son premier déficit en 2003 : une perte de 14 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 464 millions d'euros. Comme les autres voyagistes, Fram a souffert, à cette époque, de la médiocre conjoncture (guerre en Irak, apparition de plusieurs épidémies en Asie...). Le voyagiste toulousain a également vu sa situation se dégrader en raison d'une très mauvaise couverture de change sur les devises, et notamment le dollar. Une erreur qui devrait encore avoir des répercussions sur les comptes 2004. L'année 2003 a été l'une des pires pour Fram mais le début de 2004 sera à jamais gravé dans la mémoire du groupe avec l'accident de Charm el-Cheikh, le 3 janvier. Cette catastrophe aérienne avait provoqué la mort de 135 personnes dont une majorité de clients du voyagiste toulousain. Cet accident n'a pourtant pas entamé le "capital fidélité" qui unit les clients à l'entreprise : dans une enquête effectuée en 2005 par le mensuel Reader's Digest auprès de ses lecteur, Fram apparaît comme une marque inspirant confiance et devance même le Club Méditerranée et Nouvelles Frontières pour la deuxième année consécutive. Pour élargir sa clientèle, Fram a entamé, depuis plusieurs années, sa révolution culturelle. Il cherche à gommer son image de tour-opérateur populaire symbolisé par le sac bleu blanc rouge distribué pendant longtemps à ses clients et vantant les fameuses "vacances à la Framçaise" . Mais l'offre et le positionnement de Fram restent encore flous : les produits actuellement vendus par le voyagiste se situent en milieu de gamme alors que les demandes les plus fortes se trouvent sur des produits bon marché ou haut de gamme. Un chantier en cours qui incombe désormais au nouveau PDG.
