Visite Bush reçoit le Premier ministre israélienEhud Olmert et George Bush, lundi dans le Bureau ovale. REUTERSEhud Olmert a été reçu lundi à la Maison Blanche pour examiner avec le président américain l'avenir de la politique étrangère des Etats-Unis, notamment sur le conflit israélo-palestinien et l'Iran.L'ensemble des crises du Moyen-Orient est au menu des discussions d Washington ce lundi. Le nucléaire iranien, la guerre en Irak, le confli israélo-arabe, et la crise du Liban: l'agenda des entretiens de George Bus est chargé, tant avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert, en visite Washington, qu'avec l'ancien Secrétaire d'Etat James Baker, chargé d'un réflexion sur la manière de sortir du bourbier irakienLa visite d'Olmert se déroule dans un contexte bien particulier, assurément différent de celui qui régnait lors de sa précédente venue, au début de l'année, au lendemain de sa victoire électorale. Le chef du gouvernement israélien était encore porteur d'une vision de désengagement de Cisjordanie et porté par une dynamique politique.Aujourd'hui, c'est un Premier ministre affaibli que reçoit George Bush: atteint par ses «affaires» personnelles, par l'échec de sa guerre avec le Hezbollah cet été, par la bavure sanglante de Tsahal à Gaza la semaine dernière, et enfin par l'entrée dans sa coalition gouvernementale du parti d'Avigdor Liberman, qui contribue à brouiller l'image de ce gouvernement.Un Premier ministre affaibli qui rencontre un Président américain … lui-même affaibli! George Bush vient en effet de subir un échec électoral cuisant qui l'oblige à réviser sa stratégie en Irak et par extension vis-à-vis de la région toute entière. Les Israéliens s'inquiètent en particulier de voir les Américains s'engager, comme pourrait le suggérer James Baker et le nouveau secrétaire à la défense Bob Gates, sur la voie d'un dialogue avec la Syrie, voire avec l'Iran dont la quête du nucléaire est perçue par Israël comme une menace existentielle. Même si Olmert ne doute pas du soutien américain, encore manifesté samedi par le veto au Conseil de sécurité de l'ONU à une résolution sur les opérations militaires israéliennes à Gaza, le risque d'une divergence tactique existe bel et bien.L'explication entre George Bush et Ehud Olmert est donc lourde de sens pour la suite des événements dans cette région où la montée des périls fait redouter de nouvelles conflagrations en l'absence de toute nouvelle initiative de paix.
