Annonce Bugaled Breizh : le renflouement va commencer Le chasseur de mines Andromède de la Marine nationale est en route vers le lieu du naufrage du chalutier pour participer au renflouement. Les familles des marins du Bugaled Breizh attendaient ce moment depuis des mois. Le chasseur de mines Andromède de la Marine nationale a appareillé dimanche à 18 heures du port de Brest, vers la zone du naufrage du chalutier, au large du cap Lizard, pour participer aux opérations de renflouement de l'épave. Le chalutier de Loctudy, éperonné le 15 janvier dernier par un navire toujours non-identifié, gît par 90 mètres de fond. Les opérations de renflouement, qui devraient durer une semaine, ont été confiées au groupe international Stolt Offshore dont le navire de construction sous-marine "Discovery" se rendra également sur place. L'Andromède, équipé de robots filoguidés, sera spécialement en charge des opérations de repérage et de "police dans une zone très fréquentée", selon le procureur de la République de Quimper Roland Esch. Des plongeurs de la gendarmerie maritime interviendront également sur l'épave. Seul le patron du chalutier immatriculé au Guilvinec, Michel Douce, sera autorisé à suivre les opérations au titre d'une assistance technique. "Une question de respect" Laissées à l'écart, malgré leur demande, de cette procédure de renflouement, les familles des disparus ont insisté auprès des deux juges d'instruction en charge de l'affaire, Richard Foltzer et Muriel Corre, pour être autorisées à assister à l'arrivée du Bugaled Breizh à la base navale de Brest. "Il s'agit d'une question de respect, de charité et d'hommage à la mémoire de l'équipage disparu", ont écrit les familles dans une lettre ouverte samedi aux juges quimpérois. "Il ne faut pas oublier que les corps d'Eric Guillamet, Georges Le Métayer et Patrick Gloaguen [les marins disparus lors du naufrage] sont probablement à bord". Le renflouement de l'épave réclamé dès le début de l'affaire par l'ensemble de la communauté maritime a été finalement décidé par les juges pour relancer une enquête apparemment au point mort. Les recherches des enquêteurs "n'ont pas permis, à ce jour, d'identifier le navire auteur d'un éventuel abordage", avait souligné vendredi le procureur de Quimper Roland Esch dans un communiqué. Interrogé sur la responsabilité éventuelle du Seattle Trader dans l'éperonnage, Roland Esch avait refusé d'exonérer officiellement le cargo philippin alors qu'une source proche du dossier avait indiqué le 7 juin que les premières analyses de peinture tendaient à l'innocenter. Sur l'épave immergée depuis plus de cinq mois, les enquêteurs espèrent encore trouver des indices permettant d'identifier le navire coupable.