Annonce Bové et Mamère détruisent des OGM Emmenés par l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne et le maire de Bègles, 1 500 militants anti-OGM, se nommant eux-mêmes "faucheurs volontaires", ont détruit ce dimanche une parcelle de maïs transgénique en Haute-Garonne. Comme prévu, le collectif des "faucheurs volontaires", créé lors du rassemblement anti-mondialiste Larzac 2003, a procédé ce dimanche midi à la destruction d'une parcelle d'un hectare de maïs transgénique situé à Menville, en Haute-Garronne. 1 500 "faucheurs", ayant souscrit un engagement par écrit,  ont participé à l'opération, qui s'est déroulée sans incident. José Bové, Noël Mamère et Gérard Onesta, député européen Verts, étaient à la tête des militants anti-OGM. Des conseillers régionaux Verts (Aquitaine, Ile de France...) et les conseillers municipaux toulousains Pierre Labeyrie et François Simon étaient également présents.  "Nous n'étions pas venus ici en spectateurs et il n'était donc pas question de reculer au dernier moment dans cette action de désobéissance civile. Nous refusons que la loi serve des intérêts privés",   souligne Noël Mamère. "Cette action est légitime et nous l'avons faite pour protéger les consommateurs. Il n'y a pas eu de violence, tant mieux. Notre combat avance", affirme de son côté José Bové. "Nous assumerons les risques judiciaires de cette action", précise l'ancien leader de la Confédération paysanne. Suite judiciaire ? Le fauchage s'est en effet déroulé sous les yeux d'une quinzaine de gendarmes qui ne sont pas intervenus. "Nous avions ordre de constater les destructions mais de ne  pas intervenir par la force. Nous avons établi des constatations, relevé quelques identités et pris des photos de cette action, après avoir prévenu ses organisateurs de son caractère illicite, que nous transmettrons au procureur de la Haute-Garonne" note un officier de la gendarmerie. La destruction volontaire de plants ou récoltes est en effet passible de cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. Déjà condamné à deux reprises pour des faits similaires, José Bové pourrait ainsi être considéré comme récidiviste si la justice décide de lancer des poursuites. Dominique Perben, le Garde des Sceaux, a diffusé récemment une circulaire demandant d'apporter "une réponse judiciaire exemplaire" face au type d'actions commises ce dimanche par les "faucheurs volontaires".