Anniversaire Bosnie: le 10e anniversaire des accords de Dayton Les signataires de l'accord de Dayton réunis à Paris. On reconnaît Jacques Chirac (2e à gauche en partant du haut) - France 2La Bosnie marque lundi le 10e anniversaire de l'accord de paix de Dayton (Etats-Unis)Un accord qui a mis fin à trois ans et demi d'une guerre qui a fait environ 200.000 morts et plus de 2 millions de réfugiés, soit plus de la moitié de la population du pays.Aucune cérémonie importante en Bosnie. Une délégation bosniaque s'est rendu à Washington pour discuter de l'évolution de ce pays toujours divisé.Cette délégation, qui comprend une quarantaine de ministres, parlementaires et autres responsables des trois principales communautés serbe, musulmane et croate, entend notamment évoquer le changement de la Constitution mise en place à Dayton. Aux termes du traité de paix, la Bosnie est composée de deux entités, la Republika srpska (serbe, 49 % du territoire) et la Fédération croato-musulmane (51 % du territoire), unies par de faibles institutions centrales. En l'occurence une présidence collégiale sous forme de triumvirat, un gouvernement central qui rassemble également des représentants des trois communautés et une assemblée parlementaire bicamérale (formée d'une chambre des représentants et d'une chambre des peuples). Selon certaines informations, les experts du département d'Etat américain auraient déjà esquissé un projet de nouvelle Constitution bosniaque maintenant en place les deux entités mais réduisant leurs compétences au profit du pouvoir central. Ce scénario risque toutefois d'être accueilli avec beaucoup de réserve par les Serbes de Bosnie qui entendent préserver une large autonomie de leur entité.L'accord avait été trouvé après des semaines de tractations épuisantes dans l'enceinte de la base aérienne de Wright-Patterson à Dayton (Ohio). Il avait été mis en oeuvre avec l'appui de dizaines de milliers de militaires de l'OTAN et plus de 5 milliards de dollars de financement. Il a permis de partiellement reconstruire un pays qui a subi des démolitions et des massacres sans précédent en Europe depuis 1945.Deux des principaux criminels de guerre, l'ex-dirigeant de l'entité serbe, Radovan Karadzic, et le géénéral Ratko Maldaic, sont toujours en fuite en dépit de leur inculpation pour génocides, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
