Procès Bonnal en appel pour le hold-up du Printemps- Le "Chinois", condamné en première instance à Paris à 18 ans de prison pour le braquage du bureau de change du Printemps-Haussmann en novembre 1998, comparaît en appel à partir d'aujourd'hui devant les assises de Seine-St-Denis. Jean-Claude Bonnal, dit le "Chinois", condamné en première instance à Paris à 18 ans de prison pour le braquage du bureau de change du Printemps-Haussmann en novembre 1998, comparaît en appel à partir d'aujourd'hui devant les assises de Seine-St-Denis. Après avoir nié les faits, il avait écopé de 18 ans de prison en première instance. Le procès devrait durer jusqu'à mercredi.Jean-Claude Bonnal est également détenu pour deux autres affaires - un quadruple homicide à Athis-Mons et un cambriolage sanglant au Plessis-Trévise (deux policiers tués) qu'il est accusé d'avoir commis en octobre 2001 alors qu'il se trouvait en liberté provisoire."T'es un homme mort"Les faits remontent au 24 novembre 1998. Ce jour-là, à la mi-journée, deux hommes encagoulés, l'un vêtu d'une parka jaune, l'autre d'un imperméable, sautent par dessus le comptoir du bureau de change et raflent sous la menace de leurs armes des francs français, des devises et des chèques de voyage. Au total, l'équivalent d'au moins 290.000 FF (44.210 euros). Deux vigiles s'interposent lors de la fuite des deux braqueurs qui crée un début de panique dans le magasin bondé. Les vigiles sont frappés de plusieurs coups de crosse et les malfaiteurs parviennent à s'enfuir dans la rue où un témoin du hold-up, un ancien garde du corps, tente d'arracher à l'homme en imperméable le sac contenant l'argent volé. "T'es un homme mort", lui lance ce dernier avant de lui tirer un coup dans la tête, le blessant grièvement à l'oeil gauche et entraînant une perte de la vue.Très vite, deux suspects sont arrêtés : Mohamed Benamara, dit Momo, le 16 décembre 1998, et Jean-Claude Bonnal, le 17 décembre. La libération sous contrôle judiciaire de Bonnal en décembre 2000, pendant laquelle il est soupçonné d'avoir commis un ou plusieurs meurtres, déclenchera la colère de milliers de policiers et une polémique justice-police que la droite exploitera pour attaquer la politique du gouvernement Jospin en matière de sécurité. Une polémique qui a largement dépassé la personne de Bonnal, considéré par la police comme un truand dangereux mais sans envergure dont les coups mal préparés se terminent généralement mal.
