Attentat Bali : la police confirme la piste des kamikazesLes autorités sont désormais convaincues que les trois explosions qui ont secoué Bali samedi, faisant au moins 22 morts, sont le résultat d'attentats-suicide. Les bombes auraient été fabriquées avec du TNT.lors que Djakarta, la capitale indonésienne, a été mis en état d'alerte maximale, la police balinaise a conclu que des kamikazes étaient à l'origine des trois attentats à la bombe qui ont fait au moins 22 morts et 122 blessés samedi à Bali.« Nous sommes parvenus à la conclusion qu'il s'agit bien d'attentats suicide », a déclaré Made Mangku Pastika, chef de la police de l'île touristique de l'archipel indonésien, lors d'une conférence de presse. « Certains éléments montrent que les explosifs étaient fixés au corps. S'ils étaient attachés au corps, c'est qu'on a affaire à un attentat suicide », a-t-il précisé.D'après les éléments recueillis par les enquêteurs, les bombes ont été fabriquées avec du TNT. Des billes métalliques ont également été utilisées pour en accroître l'impact mortel. Les trois bombes ont explosé pratiquement au même moment. A cette heure de la soirée, les deux restaurants de fruits de mer et le bar visés étaient pleins.Une vidéo amateur diffusée dimanche par la police indonésienne montre un kamikaze - un homme vêtu d'une chemise noire et d'un jean avec ce qui ressemble à une bosse dans le dos- pénétrant dans un bar bondé de Kuta Beach avant d'exploser.De l'avis des experts, les attentats portent la marque de la Jemaah Islamiah. Les autorités avaient attribué à cet allié régional du réseau Al Qaïda les attentats sanglants du 12 octobre 2002 sur l'île indonésienne. Ce jour-là, 202 personnes, dont 88 touristes australiens, avaient trouvé la mort dans deux boîtes de nuit de Kuta Beach.Le patron des services antiterroristes indonésiens a souligné des similitudes dans le mode opératoire utilisé pour ces deux séries d'attaques. « Ce qui est clair et important dans cet événement, a-t-il déclaré à l'agence Reuters, c'est que tous ces groupes qui agissent depuis un certain temps disposent encore de capacités opérationnelles. Ce groupe n'est pas mort. Il continue de recruter activement. »Dans la capitale, quelque 18.000 policiers ont été mobilisés dimanche pour surveiller les points sensibles de Djakarta, mégapole de 12 millions d'habitants. Les ambassades étrangères font l'objet d'une surveillance particulière.
