Vente Aventis accepte l'offre de Sanofi : Le conseil de surveillance du groupe pharmaceutique a donné son aval dimanche soir à l'offre revalorisée de rachat de Sanofi. Le gouvernement s'est félicité de cet accord qu'il avait appelé de ses voeux. Dimanche soir, au terme de trois mois d'âpres négociations, le conseil de surveillance du groupe pharmaceutique franco-allemand Aventis a fini par accepter l'offre de rachat de son concurrent, Sanofi-Synthélabo. Pour emporter l'adhésion, le laboratoire français a réévalué son offre de 6,7 milliards d'euros : la somme déboursée sera donc de 54,5 milliards. Le suisse Novartis a jeté l'éponge.Le gouvernement français, qui a vivement encouragé le rapprochement des deux groupes, s'est immédiatement félicité de cet accord qui donnera naissance au premier groupe pharmaceutique européen et troisième groupe au monde, en terme de chiffre d'affaires. Le nouveau prix proposé se monte à 69 euros par action, soit une hausse de 14% par rapport à la première offre.Exit Landau Jean-François Dehecq, l'actuel patron de Sanofi, prendra la présidence du nouvel ensemble. Mais les principaux dirigeants d'Aventis intégreront à parts égales l'équipe de direction, selon une source proche du dossier. A une exception près : le président du directoire, Igor Landau, qui quitte le groupe. Jusqu'à présent, la direction d'Aventis s'était opposée à une offre qu'elle jugeait inamicale et qui selon elle, sous-évaluait l'entreprise. Lundi, le ton était à la réconciliation, Igor Landau se déclarant "heureux" d'être parvenu à un accord qui "reconnaît la valeur d'Aventis" en termes financiers et de qualité de management. La décision du conseil de surveillance d'Aventis "a été prise par une majorité de 13 membres du conseil avec 2 votes défavorables des représentants des salariés et l'abstention de la représentante de la Kuwait Petroleum Corporation", un des actionnaires, poursuit le communiqué."L'ambition de la France, a assuré Jean-Pierre Raffarin, est en effet de participer à l'émergence de pôles industriels forts, seule véritable réponse aux délocalisations qui menacent nos économies et notre recherche". Se réjouissant de l'accord, Le ministre de la santé, Philippe Douste-Blazy, a estimé qu'"il est majeur pour notre pays de définir une grande politique industrielle et de recherche publiques dans le domaine des bio et des nanotechnologies".
