Rachat Avec le rachat de BMG Music Publishing, Universal devient le premier éditeur de musiqueLa maison de disques Universal Music, filiale du groupe Vivendi, a annoncé, mercredi 6 septembre, le rachat de BMG Music Publishing, la filiale d'édition musicale de son concurrent Bertelsmann, pour 1,63 milliard d'euros. Universal Music, qui était déjà la première major du disque, devient ainsi le premier éditeur mondial de musique, devant EMI et Warner/Chappell Music. Une activité lucrative sur le long terme et soumise à moins de fluctuations que le marché du disque lui-même, victime d'une baisse de ses ventes notamment à cause du téléchargement sauvage sur Internet.Bertelsmann s'est séparé de sa filiale pour financer le rachat des 25 % que détient le Groupe Bruxelles Lambert (GBL) dans son capital. Selon le directeur financier de Bertelsmann, Thomas Rabe, Vivendi a soumis "l'offre de loin la plus élevée" parmi les sept prétendants encore en lice au deuxième tour. Ce qui a tant excité les convoitises, ce sont les droits d'édition sur plus d'un million de titres, avec en catalogue des artistes tels Christina Aguilera, Robbie Williams ou encore Justin Timberlake. BMG Music Publishing va aussi permettre à Universal de se renforcer dans la musique classique, avec Puccini et Ravel, et la musique sacrée, où il est numéro un mondial. L'AFFAIRE NAPSTER RÉGLÉELes éditeurs gagnent notamment de l'argent sur les produits dérivés ou lorqu'une chanson est interprétée en concert, utilisée dans un film, une émission ou encore une publicité. BMG Music Publishing a dégagé l'an dernier 371 millions d'euros de chiffre d'affaires.Le nouvel ensemble détiendra environ 25 % des parts de marché dans l'édition, selon le patron de Bertelsmann Gunter Thielen, qui s'est par ailleurs déclaré "confiant" pour obtenir le feu vert des autorités américaine et européenne de la concurrence.Bertelsmann et Vivendi ont profité de cette vente pour enterrer la hache de guerre sur un vieux dossier qui empoisonnait leurs relations. En échange de 60 millions de dollars, le groupe français renonce à sa plainte contre son concurrent allemand, déposée en 2003 dans l'affaire Napster. Bertelsmann était accusé d'avoir soutenu indûment la plate-forme d'échange de musique en ligne. "Les deux transactions n'ont rien rien à voir l'une avec l'autre", a toutefois précisé M. Rabe, chez Bertelsmann.
