Procès Audition sur le cas de la Française Nathalie Gettliffe incarcérée au Canada La française Nathalie Gettliffe, arrêtée et détenue au Canada dans une affaire d'enlèvement d'enfants, doit savoir lundi si elle sera remise en liberté sous condition ou si son incarcération va se poursuivre. Une audition sur son éventuelle remise en liberté conditionnelle a commencé lundi matin devant un tribunal de Richmond dans la banlieue de Vancouver, sur la côte ouest du Canada, a indiqué un porte-parole. La jeune femme de 35 ans avait été arrêtée le 11 avril, peu après son retour au Canada qu'elle avait fui en 2001 avec ses deux enfants. Elle avait comparu une première fois le 19 avril, mais son avocate canadienne Me Deanne Gaffar avait demandé à disposer de davantage de temps pour préparer la défense de sa cliente et une nouvelle audience avait été fixée au 1er mai. Nathalie Gettliffe fait face à une accusation au pénal d'avoir enlevé ses propres enfants et de non respect d'une ordonnance de garde, un délit passible d'une peine maximale de dix ans de prison selon le code pénal canadien. Elle avait été interpellée à son arrivée à Vancouver le 10 avril, puis relâchée, le consulat français de Vancouver ayant apporté la preuve de la levée dès 2004 d'un mandat d'arrêt qui avait été émis en 2001. Mais elle a été de nouveau été arrêtée le 11 avril, sur la base d'un autre mandat émis le même jour pour non respect d'une décision de garde prise en 2001. La Française a expliqué sa décision de fuir le Canada en 2001 avec ses deux enfants, Maximilien (12 ans) et Joséphine (11 ans), en affirmant vouloir les soustraire à l'influence négative de leur père Scott Grant, un adepte de l'Église Internationale du Christ, considérée comme une secte en France mais légale au Canada. Selon l'avocat français de Mme Gettliffe, Dominique Chambon, et son compagnon actuel Francis Gruzelle, la jeune femme s'est rendue au Canada dans le cadre d'une médiation pour finaliser les modalités du droit de visite des enfants qui vivent avec elle en France. Son ex-époux Scott Grant affirme de son côté qu'il n'y avait plus de médiation en cours et que Mme Gettliffe était venue soutenir sa thèse de doctorat à l'université de Colombie-Britannique. De source française proche du dossier à Paris, on indiquait que Mme Gettliffe est allée au Canada "de sa propre initiative" et non dans le cadre d'une médiation internationale. M. Gruzelle s'est déclaré inquiet ces derniers jours de l'état de santé de Mme Gettliffe qui est enceinte de plus de quatre mois et a déjà connu des grossesses à problèmes. Il s'était également plaint de n'avoir pu entrer en contact avec elle malgré ses demandes répétées.